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Public Morals : la dure vie de policiers dans les années 60 (Pilote)

public morals saison 1 episode 1 - Public Morals : la dure vie de policiers dans les années 60 (Pilote)

Personnage principal de Public Morals, Terry Muldoon nous dit que la différence entre les bons et les mauvais est assez fine et on peut dire la même chose sur le cliché et l’originalité. Et Public Morals tente tant bien que mal de ne pas basculer du mauvais côté, mais trébuche à plus d’une reprise.

Nouvelle série de TNT qui veut comme de nombreuses chaines du câble faire évoluer son image pour attirer plus de monde encore, Public Morals est une création d’Edward Burns qui s’est fait un nom dans les années 90 avec le film indépendant Les Frères McMullen. Il scénarise, réalise et joue dans ce show qui nous entraine à New York dans les années 60 auprès de policiers travaillant pour la Public Morals Division. Terry Muldoon (Burns) n’est donc pas un type forcément bien sous tous rapports, mais il n’est pas non plus mauvais comme cherche à nous illustrer les échanges avec son fils ainé.

Les choses se veulent volontairement compliquées pour accentuer le fait que la frontière entre le bien et le mal était à l’époque plus que flouté et que les policiers faisaient régner l’ordre dans leur ville selon des méthodes plus ou moins discutables. Il n’y a cependant pas de quoi s’offusquer et c’est l’un des gros problèmes de Public Morals qui échoue au sein de son premier épisode à délivrer un portrait plus coloré et ambigu de ses personnages et de son époque.

En fait, ces 42 minutes ressemblent plus à un alignement de stéréotypes plus ou moins usés. Des membres des forces de l’ordre aux quelques criminels que l’on croise, Public Morals dresse un portrait de sa période avec un manque d’ingéniosité certain. Burns a une approche consensuelle de son sujet, que ce soit sur un plan scénaristique ou visuel. On ne peut passer outre quelques plans inspirés par le vieil Hollywood, mais ces derniers ont – comme le reste – déjà été revisités trop de fois par le passé pour apporter quoi que ce soit dans le cas présent.

Si ce premier épisode de Public Morals est donc censé nous introduire à un univers qui se veut moralement complexe, le scénario insiste bien trop sur cet aspect sans parvenir vraiment à l’exploiter convenablement. Pour le moment, tout le monde occupe la place qu’on attend de lui et les évènements se déroulent de manière trop prévisible.

Difficile de ne pas grincer les dents quand Charlie Bullman (Michael Rapaport), le partenaire de Terry, doit arrêter une prostituée/enseignante et qu’il fait tout pour l’aider. On n’échappe pas non plus au coup du nouveau qui se retrouve à rouler avec le vétéran ou au conflit père/fils de base, avec le second voulant protéger sa mère. Public Morals s’achève alors aussi sans surprise sur un meurtre destiné à servir de fil rouge. Un évènement que l’on voit venir de loin, mais qui pourrait au moins donner à la série une direction précise.

Public Morals se repose sur des dynamiques bien trop familières et une exécution qui l’est tout autant pour réussir à affirmer son identité au cours de son premier épisode. Edward Burns ne parvient pas à aborder l’époque et New York de manière suffisamment distincte pour se démarquer. Le pilote délivre des histoires et des personnages qui ressemblent à tant d’autres que cela ne donne pas envie d’en savoir plus.

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