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Séries Pure Genius : La révolution médicale aura-t-elle lieu ? (Pilote)

Pure Genius : La révolution médicale aura-t-elle lieu ? (Pilote)

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Pure Genius Saison 1 Episode 1 - Pure Genius : La révolution médicale aura-t-elle lieu ? (Pilote)

Comment révolutionner la série médicale ? se demandaient visiblement Jason Katims et Sarah Watson. C’est en tout cas la question à laquelle ils essaient de répondre dans le pilote de Pure Genius.

Leur approche est donc la suivante. Un milliardaire de la Silicon Valley, James Bell (Augustus Pew), a décidé de créer un hôpital où les technologies de demain aident à soigner les maladies qui sont aujourd’hui pratiquement impossibles à traiter dans des conditions normales. Il a besoin de docteurs pour y arriver, car tous les gadgets du monde ne peuvent pas encore les remplacer. C’est à ce niveau qu’intervient le Dr Walter Wallace (Dermot Mulroney) qui visite l’établissement de Bell pour savoir s’il veut le rejoindre.

Ce pilote de Pure Genius couvre basiquement la période d’essai du Dr Wallace. Comme nous, il est là pour déterminer s’il donnera une chance au projet un peu fou de Bell et ce dernier nous expose alors toutes les raisons de le faire.

Comme dans n’importe quelle série médicale avec un twist qui se respecte, il est question de nous vendre une dose de réalité pour mieux démontrer pourquoi la nouvelle variante est plus intéressante. Cela dit, Pure Genius a la main douce sur le réalisme, choisissant à la place d’utiliser son Tech Billionaire – la créature préférée des scénaristes américains ces derniers temps – pour nous proposer une pointe d’optimisme aveugle un peu indigeste.

Heureusement, le Dr Wallace ne se laisse pas avoir par tous les gadgets et autres effets spéciaux qui sont bien trop présents et qui distraient plus que cela est nécessaire. Dermot Mulroney reste sobre et injecte une dose de bon sens qui est mise à rude épreuve.

Il faut dire que tout est poussif, mais pas dans le sens où un pilote l’est généralement pour aller au bout de sa période d’exposition. Ici, l’excès semble être de mise à tous les niveaux, que ce soit dans les maladies, l’approche narrative et l’utilisation du casting. Katims a l’habitude de gérer une large distribution et on peut donc compter sur lui pour donner un peu d’intérêt à tous les employer de l’hôpital dans un futur proche. En attendant, son premier challenge est de nous convaincre que tous les artifices qui surchargent son récit ne vont pas éliminer l’important.

En quelque sorte, on peut être rassuré par le fait qu’il en fasse plus ou moins le sujet de son pilote. Les docteurs se battent pour que Bell n’oublie jamais que l’humain est indispensable dans l’équation – et il leur répond que ce n’est pas totalement vrai. Espérons qu’il se trompe, car les machines ne livreront jamais le mélo que l’on attend d’un show de ce type. Si on ne peut pas être touché par les cas médicaux, pourquoi s’investir dans l’histoire ? Pour les gadgets donc… ce qui est un argument qui ne tient pas trop la distance dans ce premier épisode. Difficile d’imaginer que cela changera avec le temps.

Concrètement, Pure Genius insiste tellement sur ce qui doit faire sa différence dans ce pilote que ce qui doit en faire une série médicale convenable peine à rester à la surface. Bell veut vendre sa révolution au Dr Wallace et celui-ci finira par l’acheter. Il faut croire qu’il est un client peu exigeant, car l’argumentaire est assez faible pour l’instant, même s’il a de quoi intriguer.