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The Old Shows - Saisons précédentes Autres Pays Rake – Saison 1

Rake – Saison 1

rake - Rake – Saison 1

Cleaver Greene est un brillant avocat qui attire les cas désespérés, mais c’est aussi un homme à femmes avec un penchant pour la drogue et l’alcool. Il n’est pas fiable et ceux qui l’entourent en paient souvent le prix.

Rake est une série australienne de la chaine ABC1. Elle met en scène Cleaver Greene, un avocat pas comme les autres, et encore heureux.

Quand on rencontre Cleaver, il accepte de se faire taper dessus parce qu’il n’a pas payé ses dettes de jeux, il sort d’un bordel où il jouait au baggamon avec Missy, une prostituée qui va quitter cette branche de métier pour suivre des cours de droit, et il tente d’échapper à une procédure judiciaire au sujet de ses impôts impayés. Et il garde le sourire, la majorité du temps.

Interprété par Richard Roxburgh, Cleaver Greene est un homme qui vit avec ses vices, mais qui est également très sympathique. Il possède une décontraction qui fait passer ses débordements avec une déconcertante facilité. Il n’a pas vraiment tout ce qu’il veut dans la vie, bien au contraire, mais il continue à avancer sans trop se poser de question parce qu’il évolue clairement à un niveau différent des gens qui l’entourent, et ils en ont bien conscience. Être ami avec Cleaver est presque une malédiction, comme le constateront Scarlet et Barney dont le mariage va s’autodétruire, ou Wendy, son ex-femme qui sait à quel point elle ne peut pas compter sur lui. Seule Missy semble trouver chez lui de la force et de la stabilité, et c’est ce qui va rendre leur attachement sentimental authentique.

Durant les 8 épisodes qui composent la première saison, nous allons donc voir Cleaver évoluer dans une forme de chaos qui trouve occasionnellement un sens, et au milieu duquel il parvient à toujours ressortir la tête pour respirer. Sa carrière ne tient plus à grand-chose, sa vie sentimentale est en charpie, sa famille le connait trop pour espérer quoi que ce soit, et il perd ses amis les uns après les autres. Malgré tout ça, Rake ne cesse de distiller une dose d’humour quasiment constante qui permet presque de voir le monde comme Cleaver.

Et tout ceci trouve une nouvelle dimension quand on entre dans la partie juridique, relativement maigre, mais pleinement exploitée afin d’offrir une fenêtre sur la morale et les principes de la société et, forcément, de Cleaver. Pour ce faire, notons que l’on est très loin des standards du genre avec des affaires judiciaires souvent très improbables aux développements pleins de surprises.

D’un bout à l’autre, Rake parvient à éviter la facilité et à ne pas s’engager sur les routes les plus logiques. Que ce soit durant les procès ou quand Cleaver a des interactions sociales. Cela était indispensable pour rendre le personnage principal cohérent, et pour éviter qu’il ne se perde dans ses excès. De plus, les leçons de morale ne sont pas vraiment au rendez-vous, Cleaver ne baignant pas dans ce genre de chose.

Mais ce qui fait que la saison parvient à garder de la  consistance, c’est le fait qu’en plus de Cleaver, ceux qui l’entourent sont véritablement développés, offrant ainsi une vision de normalité qui équilibre les histoires en leur évitant de partir en roue libre.

Cette première saison de Rake se montre donc atypique grâce à ses personnages, son humour, et son ambiance particulière. Un mélange enthousiasmant et addictif, avec une pointe de romantisme, et un humour décapant. Une réussite complète qui ne passe pas inaperçue au milieu du paysage télévisuel australien actuel.