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Rectify Saison 3 : Dans l’attente d’un nouveau départ

Rectify Saison 3 - Rectify Saison 3 : Dans l'attente d'un nouveau départ

Rectify Saison 3 est diffusée sur Sundance Channel France à partir de ce dimanche 4 octobre.

Le juge valide l’offre faite à Daniel. Il a alors 30 jours pour mettre ses affaires en ordre et quitter l’état. Cette nouvelle enrage Amantha, mais soulage beaucoup de monde. Le shérif n’en a pas pour autant fini avec Daniel, puisqu’il veut découvrir son rôle dans la mort de George.

Comme son personnage principal, Rectify continue son chemin vers un avenir qui n’a jamais été aussi incertain. Cela change tout de même légèrement avec cette troisième saison. Non seulement SundanceTV a déjà annoncé un renouvellement, mais Ray McKinnon a décidé de faire avancer certains pans de l’histoire avec plus de détermination qu’auparavant.

S’il n’a jamais été réellement question de découvrir toute la vérité sur le crime qui mena Daniel en prison, certains éléments de l’affaire avaient été judicieusement utilisés pour dessiner le portrait de quelques occupants de Polly. En fait, en l’espace de deux saisons, Rectify est réellement devenu un véritable ensemble show nous parlant de ceux qui ont été affectés par Daniel. Ce dernier n’est pas pour autant passif ou réduit à n’être que le catalyseur faisant ressortir le malaise et les mensonges des habitants de la ville, mais il a certainement un effet révélateur sur ceux qui l’approchent.

La troisième saison ne manque donc jamais de suivre l’évolution de la vie de Daniel, mais se focalise tout autant à présent sur Amantha qui tente de reprendre en main sa propre existence, ou sur Tawney qui questionne son mariage. La décision de Daniel d’accepter l’offre du procureur a également poussé sa mère et Big Ted à reconnaitre la tension qui a trouvé sa place dans leur relation.

Néanmoins, avec seulement 6 épisodes, il n’y a pas réellement l’espace nécessaire pour explorer tout ce qui se passe dans la vie des membres de la famille Holden de façon pleinement satisfaisante. Jared par exemple, reste insignifiant, tandis que Teddy parvient tout juste à admettre la possibilité que son mariage puisse ne pas être sauvé. Comme la première saison, il y a des sujets abordés qui semblent n’être qu’au niveau du prélude.

Ce n’est pas le cas avec l’investigation sur la mort de George – qui s’est produite au début de la série. En fait, on peut même dire que c’est l’étrange surprise de cette saison, autant pour nous que pour Daniel. Rectify ne devient pas un show policier pour autant, mais le shérif poursuit sur la route qui fut ébauchée pour lui durant la seconde saison et va réellement au bout des choses. Cela mènera à des révélations qui – plus que jamais – suggèrent que Daniel pourrait finir un jour par obtenir le semblant de paix qu’il tente encore de trouver.

Son voyage est en effet toujours tumultueux. Entre ses proches qui commencent à admettre à quel point il est réellement brisé et lui qui pense de plus en plus régulièrement que retourner dans sa cellule serait la meilleure solution, une pointe de désespoir s’immisce doucement dans cette saison. Cette dernière se montre également plus rationnelle et moins contemplative que les précédentes, une nécessité pour tirer le maximum du peu d’épisodes commandés.

Malgré tout, Rectify ne perd rien de sa sensibilité. Toujours appuyée par sa réalisation, la série ne bouscule pas son rythme, ne prend pas de raccourcis et continue à trouver la beauté dans les endroits les plus inattendus.

En soi, cette troisième saison ne dénature pas le show en changeant son approche. Elle témoigne simplement de l’évolution logique de sa narration qui impose une progression du récit et du ton qui font une réelle différence. Après tout, avoir une saison de Rectify qui se termine sur une pointe d’optimisme paraissait improbable il y a peu, mais après ces six épisodes, cela semble naturel. Une fois de plus, Daniel nous entraine sur une route faite d’imprévus qui nous pousse à nous investir dans ce voyage plus qu’on ne pensait avoir à le faire. Le seul regret est définitivement que cela était trop court.