Alors que David fait son retour dans les Hamptons, Victoria est la première à lui mettre la main dessus. Elle compte profiter de la situation afin d’assouvir sa vengeance envers Emily. Cette dernière, bien qu’inconsciente des évènements qui se jouent autour d’elle, sent que quelque chose se prépare. Tandis que les relations familiales, amicales et amoureuses s’entrechoquent, il se pourrait bien qu’un nouvel ennemi tapi dans l’ombre fasse son apparition.
À l’issu du season premiere en septembre dernier, David Clarke effectuait son retour sous les yeux stupéfaits de Victoria. Trois mois plus tard, où en sommes-nous ? Revenge a-t-elle su relever le défi d’un retour polémique ?
Fraichement ressuscité, David Clarke se retrouve après un retour progressif et poussif sur le devant de la scène pris de manière naturelle entre deux feux : Victoria, pour laquelle il éprouve un amour complexe et tordu, et sa fille à laquelle il voue un amour inconditionnel. Au lieu de se jeter dans les bras de son père, Emily montrera si besoin est encore qu’elle est loin d’être stupide. Le retour de son père soulève de multiples questions et Emily est bien décidée à effacer les zones d’ombre. David n’est plus l’homme dont elle garde le souvenir et la petite fille qui vit toujours en elle voit son monde s’écrouler. Leur relation est à reconstruire et les nombreux obstacles qui les attendent ne devraient pas leur faciliter la tâche.
S’intéresser à la relation de David avec ses dames permet d’explorer une nouvelle facette de chacune d’elle. Madeleine Stowe et Emily VanCamp continuent de survoler avec brio le reste du casting, notamment face à un James Tupper efficace mais qui n’arrive pas à insuffler une bonne dose de sympathie.
Depuis ses débuts, Revenge a bien du mal à gérer ses personnages secondaires et cette saison 4 ne déroge pas à la règle. La pilule de la reconversion de Jack reste alors bien difficile à avaler. Cette pirouette scénaristique semble avoir seulement été créée dans le but de permettre à Emily d’avoir à nouveau un pion bien placé et de lui fournir un nouvel intérêt amoureux en la personne de Ben, le sympathique et sexy coéquipier de Jack (Brian Hallisay – The Client List). Car soyons honnêtes, les retombées de ce changement de carrière sont faibles pour Jack. Au final, il se retrouve – au même titre que Nolan – à graviter toujours non loin d’Emily sans jamais arriver à réellement s’en émanciper. Ces deux-là sont un peu trop cloisonnés et vivent pour notre héroïne en n’ayant que très rarement le moyen de s’illustrer par eux-mêmes. C’est bien dommage, mais cela reste plus satisfaisant que ce qui concerne Charlotte. La jeune Grayson/Clarke, dont la vie entière n’était que mensonges, a vu son univers complètement bouleversé en l’espace d’une demi-saison. Elle ne sait plus où donner de la tête entre son père, sa mère et sa sœur et sa folie ira crescendo avec les révélations qui se succèderont à sa porte. À priori, l’équipe créative semble perdue elle aussi puisqu’elle finira par opter par une solution radicale. Un mini-reboot du personnage s’impose, en espérant que son retour sera bien géré.
En plus de James Tupper, Revenge accueille aussi cette année Elena Satine (Magic City) qui campe de manière récurrente une riche héritière à l’histoire familiale quelque peu compliquée. Louise est clairement dérangée et instable mais étonnamment, elle se montrera touchante et attachante. Son arrivée au sein du casting fait souffler un vent de fraicheur et son duo avec Nolan fonctionne à merveille, tout comme les différentes interactions qu’elle a pu avoir le reste du casting. Maintenant qu’elle a eu le temps de s’intégrer, il serait bien avisé et réjouissant d’explorer plus en profondeur son histoire familiale qui n’a été qu’effleurée.
Pour terminer ce tour d’horizon, il est temps d’en venir à Daniel Grayson. Manipulé à tour de rôle par ses parents et Emily, il aura fini par s’affranchir de ses démons. Si les scénaristes s’étaient évertués à rendre Daniel détestable dans la précédente saison, ils ont effectué le procédé inverse durant ces dix premiers épisodes. Le personnage gagne en maturité et en sagesse à mesure que la mi-saison approche. Et alors que sa vie s’éclaircit, son destin s’assombrit. Probablement aurait-il du disparaitre plus tôt au cours de la série, mais la sortie qui lui est offerte lui rend honneur. Les dernières scènes qu’il partage avec Emily ont été sans aucun doute les moments où chacun d’eux a été le plus ouvert à l’autre.
Au final, cette première partie de saison 4 de Revenge se révèle on ne peut plus prenante. Tout y est : mensonges, manigances, trahisons, action, tension, suspens, rebondissements, quelques jump the shark par-ci par-là et j’en passe. Bref, à l’issue de la saison 3, les scénaristes avaient les cartes en main pour faire de cette quatrième saison une véritable petite bombe, et à l’heure actuelle s’ils poursuivent sur cette voie, ils seront en passe de réussir leur coup. Alors, c’est avec attente et plaisir que j’attends le retour de Revenge sur ABC le dimanche 4 janvier 2015, avec Epitaph (4.11) dont voici la bande-annonce :