Monroe retourne dans sa ville natale pour pousser Miles à se montrer et l’attaquer frontalement en menaçant Emma, une femme de leur passé. Sur un marché, Aaron aperçoit son épouse et entre en contact avec elle.
Le titre de ce nouvel épisode de Revolution s’applique aux deux personnages qui sont cette semaine mis en avant, à savoir Monroe et Aaron. Dans les deux cas, il est question d’une femme, ce qui est à un certain niveau assez peu original. Revolution gagnerait à prendre plus de risques dans le développement de ses protagonistes, surtout quand on voit ce qu’elle peut faire pour l’évolution générale de sa storyline principale maintenant.
Les projecteurs se tournent donc avant tout vers Monroe. Il ne s’agit pas encore de nous révéler comment il est devenu l’homme qu’il est, mais de se pencher sur son passé, lorsqu’il était jeune et amoureux d’Emma, la petite amie de Miles – la version adulte étant incarnée par Annie Wersching. Pour le coup, on retourne dans sa ville natale pour donner plus de poids à ce qui se passe. Les flashbacks sont assez peu pertinents et la plupart des dialogues pouvaient se charger de nous signifier ou laisser supposer la relation entretenue avec Emma, qui reste unidimensionnelle d’un bout à l’autre. David Lyons a au moins l’opportunité de délivrer une partition qui se veut légèrement plus ambigüe vis-à-vis de ses sentiments envers Emma et de sa haine envers Miles.
Revolution a surtout tendance à faire évoluer les rapports de force à chaque fin d’épisode, donnant à ses personnages de nouvelles convictions ou arguments pour se lancer dans un combat ou une quête personnelle. Les choses, sur ce plan-là, prennent forme progressivement, et Home entraine autant Monroe que Miles dans une direction dont on devrait voir les retombées plus tard.
Dans le Missouri, Aaron et Rachel poursuivent leur route jusqu’à ce que le premier retrouve Priscilla, sa femme. Particulièrement en retrait ces derniers temps, il est donc plutôt plaisant de voir Aaron de nouveau occupé un peu les devants, malheureusement, ce n’est pas ce qu’il y a de plus concluant. À l’évidence, les scénaristes veulent qu’Aaron laisse son passé derrière lui, son épouse étant clairement un symbole de cela. Dans une série où la plupart des protagonistes sont hantés par leurs erreurs et autres décisions passées, c’est presque étonnant. Fournir une sorte de paix à Aaron n’est en soi par une mauvaise idée, et peut-être que cela aidera à entrainer de nouveaux développements pour ce dernier. En attendant, c’est une storyline plutôt maladroite dans sa construction qui nous est délivrée. Mettre Priscilla en danger pour créer des enjeux se révèle peu payant, rien n’étant fait pour suffisamment crédibiliser tout cela avant la fin, et les deux personnages auraient certainement gagné à avoir plus de temps pour s’exprimer. Ce n’est pas tant les retrouvailles qui sont problématiques, mais la façon dont elles sont agencées.
Revolution continue de modifier la dynamique générale en entrainant ses personnages sur de nouvelles fois. Malheureusement ici, cela se met en place en se reposant sur des intrigues qui se montrent un peu trop faibles, à l’exception de la scène finale qui sert clairement d’ouverture pour le prochain.