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Séries Revolution Revolution – Sex and Drugs (1.06)

Revolution – Sex and Drugs (1.06)

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Suite au coup de poignard qu’elle a reçu, Nora est en danger et il lui faut des antibiotiques. Miles conduit alors le groupe chez une connaissance qui pourra les aider.

Nora se faisait poignarder dans le précédent épisode de Revolution, et la série exploite ainsi cet évènement pour donner le jour à Sex and Drugs. Il lui faut donc des antibiotiques ou elle risque de mourir. Heureusement, Miles connait du monde ; malheureusement, Miles connait du monde.

La plupart des relations que l’oncle de Charlie possède encore sont liées à son passé avec la milice, ce qui fait que les rapports entretenus sont souvent peu sains et rarement simples. C’est donc encore une fois le cas ici avec Drexell  (Todd Stashwick) qui démontre très vite quel type d’homme il est.

La série ne cherche aucunement à se montrer subtile à un moment ou un autre avec ce dernier, celui-ci incarnant une caricature de méchant bien défini qui a un rôle à remplir et qui n’est là que pour cela. Heureusement, cela ne se révèle pas la chose la plus essentielle à l’épisode.

Le contexte apparait au départ peu propice pour développer Aaron, et pourtant, ce sera bel et bien lui qui sera au cœur des flashbacks. L’épisode ne lui offre pas pour autant un rôle prédominant dans les évènements dans le présent, mais le personnage est présent juste ce qu’il faut pour réussir à s’affirmer et à légitimer sa place dans le groupe.

En effet, depuis le début, plusieurs répliques sont venues souligner « l’inutilité » d’Aaron.  L’exécutif de chez Google est le fruit d’une société moderne qui, après le blackout, avait perdu sa place dans le monde. Revolution nous fournit alors un aperçu d’Aaron avec son épouse et de l’épreuve que le blackout fut pour lui. Cela avait été déjà évoqué dans un épisode, et Sex and Drugs met des images sur les mots d’Aaron. Zak Orth appuie juste ce qu’il faut sur la détresse émotionnelle d’Aaron pour éviter de tomber dans le pathos ou le ridicule. Il n’est pas compliqué de comprendre la position d’Aaron et le sentiment d’impuissance qui le touche dans le passé. Les années ont passé et d’une certaine manière, il a conscience que les choses n’ont pas totalement changé, mais il a aussi acquis une assurance vis-à-vis de ce qu’il pouvait faire. La force d’Aaron, bien que rarement utilisé, reste certainement son cerveau et une volonté de protéger ceux qu’ils aiment – même si cela revient à les abandonner ou à peut-être se sacrifier.

Le personnage impose alors une sorte d’introspection qui va s’étendre à Charlie. Entre la mort de Maggie et l’échec du train, la jeune femme vit difficilement les derniers évènements et, à l’image d’Aaron, a tendance à se juger incapable. Si Miles semble pousser ses compagnons de route à se confronter à la réalité qui les entoure, ces compagnons ne peuvent décemment suivre la même route que lui. Ils doivent trouver leurs propres limites et, finalement, leur propre façon de survivre. Charlie est donc décidé à se montrer plus impitoyable pour assurer la survie des autres, et si elle est arrêtée dans son geste, l’idée qu’elle allait le faire illustre assez bien l’évolution du personnage depuis le pilote. Bien entendu, il y a quand même un soulagement à ne pas être réellement passé à l’acte – qui s’accorde avec son code moral.

En parallèle à tout cela, nous avons aussi le droit à quelques scènes à Philadelphie. Maintenant que Neville a ramené Dany auprès de Monroe – et de sa mère –, il est temps de lui donner une place aux côtés de Monroe, qui pourra aider à explorer la milice de l’intérieur. C’est aussi l’opportunité pour s’intéresser au rapport qu’il entretient avec son fils.  Surtout, le Sgt. Will Strausser se présente comme la nouvelle menace directe pour Charlie et Cie. Tout cela sert donc avant tout à nous fournir les nouvelles directions pour ces personnages, ni plus, ni moins.

Revolution continue donc d’explorer ses personnages pour leur offrir plus de substance. Suite à la mort de Maggie, il était important de redéfinir la place d’Aaron dans le groupe et cet épisode délivre tout ce qu’on pouvait en attendre au vu de ce que l’on sait de l’homme à ce stade. Il y a aussi une bonne gestion des personnages et une bonne intégration des flashbacks qui aident à fournir un récit fluide et accrocheur.