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Séries Santa Clarita Diet Saison 3 : ça se mange sans faim !

Santa Clarita Diet Saison 3 : ça se mange sans faim !

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Santa Clarita Diet Saison 3 - Santa Clarita Diet Saison 3 : ça se mange sans faim !

Attention, des spoilers peuvent venir vous mordre de temps en temps !

La troisième saison de la comédie de zombies Santa Clarita Diet vient de revenir sur Netflix encore plus en forme (enfin, cela dépend pour qui) que pour ses deux premières. Pour rappel, cette série met en scène Sheila (Drew Barrymore) qui, suite à une intoxication alimentaire, est devenue une morte-vivante vouée à manger de la chair humaine qu’elle chasse à l’aide de son mari Joel (Timothy Olyphant) et de sa fille Abby (Liv Hewson).

Santa Clarita Diet a vite pris le pli de son postulat de départ pour l’étoffer au fil des trois saisons qui la compose désormais. Alors qu’elle chasse secrètement des nazis pour se nourrir et cache l’origine de son mal à ses voisins (ce qui leur réussit plus ou moins bien), les Hammond doivent cette année faire face aux Knights of Serbia, mené par Poplovic (Goran Visjnic). Cette armée (secrète elle aussi, décidément) veut exterminer les « undead » depuis la nuit des temps. Mais la petite famille doit également gérer Anne (Nathalie Morales), la policière qui prend Sheila pour une envoyée de Dieu sur Terre.

Tout ceci doit tenir dans dix épisodes de trente minutes. Le plus étonnant avec la série est qu’elle parvient à se renouveler sans se départir de ses gimmicks (la dynamique des Hammond, la recherche de nourriture humaine) un seul instant. Si les Knights of Serbia semblent être le fil rouge de cette saison, celui-ci n’est jamais prédominant ou alors permet aux personnages de se développer. Ainsi, l’affrontement avec Poplovic et ses sbires va être l’occasion pour Joel et Sheila de se questionner sur l’avenir de leur famille si celle-ci est destinée à être immortelle (va-t-il se laisser mordre ? Que faire d’Abby dans cette équation ?).

Mais cela sert également à élargir et étoffer la mythologie de Santa Clarita Diet qui se démarque par son absurdité dans le panel de séries de zombies que nous avons désormais. Ce n’est jamais totalement novateur, la série n’allant pas assez loin pour ne pas bouleverser son statu quo. Cependant, elle parvient à insuffler assez de folie pour que l’ensemble tienne et intéresse au-delà de la comédie qu’elle offre avec une régularité désarmante.

De plus, ce combat pour la survie de Sheila va avoir pour conséquence de nous introduire à de nouveaux personnages et d’approfondir d’anciens troisièmes rôles comme Lisa, leur voisine, à travers leur relation avec elle ou celle qu’elle tisse avec Erik et Anne. Il y a également Ron et Jean, deux nouveaux « undead » (ou « zombody ») qui poussent les Hammond à se poser des questions sur quoi faire de ceux qui sont tout juste « morts-vivants » et n’ont à priori rien fait de mal, si ce n’est d’avoir la même envie cannibale que notre héroïne. Quand vient la fin de la saison, la question n’est pas réglée, mais un vrai sentiment d’équipe se forme, ce qui est plutôt appréciable après deux saisons à voir le couple naviguer seul.

Santa Clarita Diet ne lésine jamais sur ses effets comiques, allant du subtil (rarement, ceci dit) au plus absurde et ironique. Si Drew Barrymore excelle dans l’exubérance que sa condition justifie à un certain degré, elle se fait voler la vedette plus que jamais par Timothy Olyphant. Il maîtrise son rôle à la perfection et joue avec son personnage d’une manière qui fait tout passer, même les séquences les plus improbables. Après Justified et Deadwood, le voir réitérer un tour de force dans un rôle comique prouve un talent indéniable que l’on a plaisir à regarder.

Netflix a donc tiré le gros lot avec Santa Clarita Diet qui démontre avec sa troisième saison qu’elle ne faiblit pas. Bien au contraire, elle sait tirer le meilleur de ses excentricités et de son histoire pour élever le niveau, même quand son intrigue s’étire un peu. La dynamique familiale et amicale à l’œuvre ici, qu’elle soit chez les Hammond, entre Abby et Erik ou même les undead entre eux se construit petit à petit et émeut plus qu’on ne l’aurait pensé dans une série de cet acabit. Allez, Netflix, ils ne sont pas morts, loin de là, donc donne-nous une quatrième saison, promis, ça ne mord pas !