Quand Command fait chanter Mellie pour obtenir ce qu’il lui faut afin de mettre un terme à la menace que représente David, Olivia se tourne vers une improbable alliée. De son côté, Cyrus s’occupe de faire le ménage pour s’assurer que rien ne retombe sur la Maison-Blanche.
Des élections sénatoriales et un passage tant attendu devant un grand jury pour faire tomber B613, voilà un programme chargé pour ce season finale de Scandal. Contre toute attente, il va être rapidement expédié. C’est vite emballé et presque aussi vite oublié. La montée en puissance de deux grosses storylines aboutit sur des mirages qui nous poussent maladroitement à regarder dans une direction pour que l’on ne voie pas ce qui se prépare.
À une autre époque, cela aurait été efficace, mais pas après 4 saisons. Shonda Rhimes est en mode automatique et téléphone ses rebondissements en voulant faire plaisir aux fans. Le résultat est donc un épisode qui avance en enchainant trop de twists et en tentant de nous faire penser que tout va bien se terminer avant de nous montrer le contraire.
Il ne faut pas pour autant croire que l’on n’a pas le droit à une fin heureuse. Néanmoins, celle-ci est réalisée au détriment de presque tous les personnages et, à ce niveau, Scandal n’est plus uniquement au sujet d’Olivia Pope. Elle s’en sort la tête haute, comme toujours. On peut même dire qu’elle peut recommencer à porter fièrement son chapeau blanc, mais pour quel résultat ?
Avec un épisode qui a comme titre You Can’t Take Command et, surtout, après tout ce temps à chercher à faire tomber Command, on se doutait que Command allait chuter. La bonne idée est qu’il entraine plus ou moins tout le monde avec lui, et ce, sans même le faire exprès. Le point négatif et qu’il n’est pas véritablement écrasé violemment, un subterfuge de plus et il pourrait reprendre le dessus. C’est globalement sur ce sentiment que cette saison s’achève.
Tout ce qui se passe encourage l’idée que Scandal est sur le point de subir un mini-reboot en début de saison 5. La majorité des personnages sont poussés vers la sortie et le terrain est libre pour lancer de nouvelles intrigues sans trop de bagages (Lizzie Bear sera en tout cas de retour). Malgré tout, la série ne va pas changer. On sait que tout le monde ou presque va revenir d’une façon ou d’une autre et que l’on nous sert ainsi qu’une illusion qui prend la forme d’une conclusion.
Il y a donc un aspect assez superficiel qui teinte ce season finale. Le fait que, contrairement aux récents épisodes, il ne cherche pas à nous parler d’un sujet sensible, politique et contemporain entretient cela. Le manque de substance est flagrant et presque dérangeant. Olivia se libère du joug de son père d’une façon symbolique, pour ne pas dire illusoire, mais cela était-il vraiment le sujet de ce final ?
En fait, You Can’t Take Command n’avait rien de particulier à raconter. C’était simplement le ménage de printemps. La saison se termine et il était temps de plier bagage, de se débarrasser de ses storylines usées, de pousser des personnages fatigués dans de nouvelles directions et, au passage, de rallumer la flamme pour quelques shippers qui n’ont jamais perdu espoir.
C’est une fin de saison faible, malgré le fait qu’elle délivre ce qui était promis : la fin de Command. Il faut dire que celle-ci est réduite à un mauvais jeu de mots, ce qui n’aide pas. Le reste n’est là que pour semer la confusion et pour possiblement nous forcer à nous demander ce qui va bien pouvoir se passer maintenant. La réponse arrivera l’automne prochain et on peut espérer qu’elle fera souffler un léger vent de fraicheur sur Scandal qui, avec ce season finale, apparait bien en avoir besoin.