Vivant depuis deux mois loin de Washington sous une nouvelle identité, Olivia reçoit une lettre l’informant de la mort d’Harrison. Elle fait alors son retour pour organiser l’enterrement et se retrouve rapidement appelée par une cliente.
Pour ouvrir sa saison 4, Scandal ne perd pas de temps à jouer avec le mystère de la disparition d’Olivia. D’ailleurs, elle se révèle être vraiment rapide à la faire revenir à Washington. Cela dit, durant les deux mois qui se sont écoulés, les choses ont bien changé.
Pour Shonda Rhimes qui scénarise ce season premiere, il est clairement question d’offrir à la série un mini-reboot afin de faire un retour aux sources. En fait, même la première cliente nous ramène aux débuts du show, puisqu’Olivia se retrouve une fois de plus à aider une assistante qui a eu affaire aux avances d’un homme de pouvoir. Le contexte est cependant bien différent et le scénario est d’ailleurs écrit de façon à explorer des thèmes d’actualité avec une portée importante.
C’est ainsi que Scandal se propose de nous parler d’égalité des salaires entre hommes et femmes, mais surtout de la culture qui place les victimes d’agressions sexuelles du mauvais côté. Olivia doit alors retrouver – figurativement parlant – son fameux chapeau blanc et défendre une cause juste.
Cette histoire a ainsi un certain intérêt, même s’il est quelque peu dilué par la conjoncture dans laquelle la série se trouve. Il est en effet autant question de remettre Olivia au travail que de reposer un décor où tous les autres personnages ou presque occupent un rôle légèrement différent à présent. Le peu de temps imparti permet d’esquiver quelques digressions, mais pas les dispersions. Le résultat est donc brouillon par moment, mais Olivia conserve sa place sur les devants et l’ensemble peut dès lors avancer malgré la lourdeur de certains éléments.
Dans ce registre, l’univers politique entourant Fitz n’est pas très rafraichissant et on peut espérer qu’il y aura rapidement plus d’espace accordé à cette partie du show pour éviter que ce traitement superficiel persiste. L’idée est certes de montrer l’impact de la mort de son fils sur le Président et sa ligne politique, mais cela ressemble juste à une de ses crises habituelles. Mellie ajoute heureusement une perspective plus intéressante, puisqu’elle a décidé d’arrêter les palabres, préférant à la place faire ce qui lui plait et dire ce qu’elle pense. Si elle poursuit dans cette direction, elle devrait faire de sacrées étincelles cette saison.
Malgré tout, il est difficile de ne pas penser qu’il ne faudra pas longtemps pour que l’on retrouve toutes les vieilles routines. On peut cependant espérer que l’on retournera bien à cette époque où Olivia s’occupait vraiment de clients au lieu de se consacrer à de grandes croisades improbables.
En tout cas, il est appréciable que, en dépit de tout ce qu’il y avait à faire, cet épisode prend le temps de faire des adieux convenables à Harrison qui aurait pu avoir le droit au traitement qui fut réservé à Stephen (Henry Ian Cusick).
Au bout du compte, si cette saison 4 de Scandal débute avec quelques maladresses, elle remet la machine en route avec énergie. Il est également intéressant de voir que Shonda Rhimes en profite pour utiliser Olivia de façon à évoquer des sujets sensibles, car cela redonne à la série un peu de sa verve qui s’était légèrement effacée la saison dernière.