Quand Susan ressort gagnante du débat, Olivia est prête à tout pour reprendre le dessus et cela la pousse à agir de façon extrême. De son côté, Mellie prend une leçon d’humilité.
Il y a bien longtemps de cela, quand Fitz et Olivia travaillaient ensemble, cela pouvait nous offrir des moments plutôt électrisants. Scandal avait alors une énergie qui ne trouvait pas sa source dans des discours moralisateurs ou des twists fatigués.
The Miseducation of Susan Ross parvient très brièvement à reconnecter avec cela dans sa toute dernière scène. Ce qui précéda ne fut par contre pas nécessairement toujours très inspiré.
Cette campagne électorale sera difficile, autant pour les candidats que pour les scénaristes qui semblent indécis. Ils paraissent en effet déterminés quand il est question d’aborder des problèmes d’éthiques, mais beaucoup moins avec ce qu’ils comptent faire de Susan et Mellie.
À un moment, nous en avons une qui en prend pour son grade. À un autre, elle garde la tête haute. Les deux femmes s’alternent, mais voient leur caractère et leurs décisions remis en cause. Au milieu, Hollis Doyle est épargné, car il est le Trump de l’histoire, le clown qui incarne tout ce qui va mal, mais il n’est pas traité comme une menace réelle. Il n’est qu’une distraction, une blague qui gagnerait à être étoffée.
En attendant, The Miseducation of Susan Ross se charge d’effacer à nouveau le sourire de Susan et de la conduire un peu plus près encore de la norme Scandal. À son tour, elle a son secret peu glorieux. Elle est rabaissée au niveau des autres. La bonne nouvelle est que, si Susan perd quelques-uns de ses galons, Fitz les ramasse. Il s’impose de plus en plus comme étant le nouveau chevalier blanc de la série et cela lui sied très bien. Il est temps de le réhabiliter après tout le travail de sape dont il a été la cible dans cette cinquième saison.
Il n’est pas le seul homme à pouvoir se tenir un peu plus droit. De manière imprévue, Marcus sort de son rôle de laquais pour nous rappeler qu’il a lui-même été au fond du trou et il n’en est pas ressorti indemne. Cela lui offre une approche pour connecter avec Mellie qui fonctionne étonnamment bien.
Là encore, cela se voit particulièrement dans une scène. Olivia aussi a le droit d’en avoir une déterminante rien que pour elle, mais cela n’est pas positif. Au contraire. L’idée de The Miseducation of Susan Ross était visiblement de pousser Mellie, Susan et Olivia à devoir faire face à leur plus mauvais côté, mais c’est bien la dernière qui prend le coup le plus violent. Apparemment, elle devait tomber très bas pour pouvoir commencer à remonter la pente morale qu’elle peinait de plus en plus à gravir derrière ses délires paranoïaques et son égocentrisme étouffant.
Il est triste que l’élément déclencheur qui lui permettra de voir ses erreurs soit aussi dramatique et qu’il soit rapidement balayé pour faire place à une conclusion plus positive. Cela dit, on ne peut pas espérer que les scénaristes de Scandal s’arrêtent encore sur ce genre de choses, visiblement.
The Miseducation of Susan Ross n’est donc pas un épisode sans conséquence et on pourrait même dire qu’il pourrait bien être important. L’histoire générale progresse à petits pas, mais la dynamique globale reprend forme et les personnages en tirent un réel profit, ce qui n’est pas rien dans cette cinquième saison qui n’a fait que les desservir.