Abby et Olivia s’allient pour faire tomber Doyle qui a pris la tête des primaires. Edison Davis veut intervenir, mais ne peut pas et commence à réaliser qu’il est prisonnier de sa propre campagne.
Après plusieurs semaines à espérer que cette saison 5 de Scandal parviendrait à rebondir, il semblait que cela ne se produirait pas. Heureusement, avec cet avant-dernier épisode, le vent tourne soudainement dans le bon sens.
Trump Card n’est pas un grand épisode, mais c’est bien celui que l’on pouvait attendre, celui qui sert à faire le ménage de toutes les mauvaises storylines qui ont été un fardeau difficile à tirer jusqu’ici. Il est temps de mettre un terme aux primaires et de décider qui seront les candidats qui s’affronteront la saison prochaine.
Naturellement, Hollis Doyle doit dégager. Les scénaristes profitent de leurs derniers moments pour faire monter d’un cran l’aspect parodique du personnage avant de le forcer vers la sortie à l’aide d’un twist trop naïf pour être vrai. Cela ne lui enlève pas de son intérêt. En fait, on peut même dire que ce regain d’idéalisme est plus que bienvenu et le fait qu’il soit contagieux donne aux discours politiques relayés par la série un poids qui commençait sérieusement à manquer.
Que ce soit donc la manière avec laquelle Hollis est poussée vers sa disgrâce ou les paroles inspirées d’Edison Davis qui contrecarrent l’idée que l’Amérique d’antan est un idéal à reproduire, les messages sont clairs et bienvenus.
Edison Davis a cependant été tragiquement gaspillé, mais cela est plus ou moins le cas avec tous les angles intéressants développés dernièrement dans Scandal. Les mauvais par contre ont de l’endurance. Du moins, en ce qui concerne le terrible Papa Pope.
Il semble que le but ici soit de l’opposer à sa fille pour le final. Il y a quelque chose de déprimant à savoir que l’on en revient encore à ça après tout ce temps, mais cela aura au moins servi à cet épisode à déblayer le terrain. De plus, il se pourrait que l’on atteigne le point que l’on attend depuis longtemps, celui de la fin de Command.
Avant cela, ce Trump Card a donc adressé directement ou non la majorité des problèmes qui étaient si mal gérés jusque-là. De cela ressort la confirmation que le potentiel de la confrontation entre Mellie et Susan ne sera jamais exploité pleinement. Rien ne peut corriger cet état de fait à ce stade et les dommages collatéraux sont trop nombreux pour être effacés.
La sixième saison devra se charger de rectifier le tir, mais il n’est pas certain que cela sera fait convenablement. La première chose que les scénaristes de Scandal se doivent de reconstruire, c’est la confiance qu’ils ont perdue durant toute cette débâcle.
Dans ce sens, cet épisode 20 est un pas dans la bonne direction qui est probablement plus prometteur que ce que l’on pouvait espérer avoir. Après tant d’occasions manquées et de destructions de personnages, Scandal pourrait bien avoir là les bases pour prendre un nouveau départ. Le problème est qu’il est trop tard pour cela et si le season finale ne capitalise pas sur cette remontée, il sera difficile de trouver une raison pour revenir l’année prochaine.