Après avoir dévoilé la vérité au sujet de Papa Pope, cette saison 6 de Scandal continue à passer d’un personnage à un autre. Cette fois, c’est au tour de Huck.
Chargé de tuer Rowan par Olivia, Huck découvre rapidement que sa cible est autant une victime dans cette affaire qu’il est coupable. Il va alors chercher à trouver qui est le traitre dans son entourage qui menace la vie d’Olivia. Cela le pousse à devenir paranoïaque.
Difficile de dire que Huck a eu beaucoup d’occasions pour briller la saison passée. Le revoir finalement reconnecter avec un semblant de stabilité laissait penser que le personnage allait possiblement pouvoir retrouver une place dans le récit. Naturellement, c’était sans compter sur les scénaristes de Scandal qui sont prêts à tout pour un twist ou deux.
Ainsi, le pauvre Huck voit son monde s’effondrer autour de lui quand on lui suggère que quelqu’un dans son entourage est un traitre. Il replonge alors dans ses vieilles habitudes, entre paranoïa aigüe et froideur meurtrière.
Cela dit, il semble que cette saison 6 de Scandal développe un thème récurrent. Les monstres d’hier ont changé et sont les victimes d’aujourd’hui. Après Papa Pope qui se fait manipuler, Huck est celui qui milite pour sauver la vie des autres.
Le changement est au cœur de l’épisode et est bien mis en avant par un retour en arrière inattendu. On nous ramène en effet Becky, la tueuse de la saison 2 qui avait manipulé Huck. Ce dernier va lui rendre visite pour comprendre comme elle a pu se jouer de lui, mettant alors en avant la fissure la plus évidente de sa carapace.
Comme Papa Pope, Huck se retrouve défini par ses faiblesses alors qu’on lui demande d’être le monstre qu’il essaie à présent d’oublier. Ce n’est pas eux qui ne changent pas, ce sont les autres qui refusent d’accepter qu’ils se soient améliorés. Même Olivia ferme les yeux sur le fait qu’ils ont tourné la page, car c’est plus facile pour elle de voir les monstres qu’ils étaient qu’admettre ses propres faiblesses.
Dans ce sens, l’épisode se révèle être constructif en nous montrant aussi bien Huck qu’Olivia faire face à la réalité. Malheureusement, cela est sacrifié pour que l’on puisse nous offrir un bon gros twist de fin. Certes, c’est Scandal, on ne peut pas véritablement être choqué de constater que tout le travail accompli n’était destiné qu’à nous prendre au dépourvu le moment voulu.
La conclusion pousse d’ailleurs un peu plus loin en étendant légèrement la conspiration, mais on commence à avoir l’habitude. Il y a clairement plus derrière que ce que l’on nous montre pour l’instant. Espérons que, contrairement à Huck, s’il y a de véritables évolutions, elles ne seront pas simplement instrumentalisées pour un petit twist de plus. À ce stade, Scandal a besoin de voir ses personnages progresser de nouveau où elle est condamnée à répéter ses pires erreurs passées.
En tout cas, si on ne l’avait pas encore compris, il est bien confirmé ici que cette saison 6 est vraiment dédiée à son jeu de pistes plus qu’à ses protagonistes. C’est un peu regrettable, mais pas réellement surprenant à ce stade. Huck méritait juste un peu plus que cela.