Qu’a donc pu faire Fitz durant les 101 derniers jours ? C’est la question à laquelle cet épisode de Scandal s’attaque frontalement.
L’épisode précédent se terminait en effet avec le retour-surprise de Fitz dans la vie d’Olivia — à la porte de son appartement tout du moins. Nous ne reprenons pas l’histoire à ce niveau, bien au contraire. On revient au jour où Fitz a quitté la Maison-Blanche et l’on remonte jusqu’à cette scène qui servira pour la seconde fois de conclusion.
Cela dit, contrairement à ce qu’une partie de la saison 6 nous a proposé, il n’est pas vraiment question de revoir la même histoire d’un autre point de vue. À la place, nous nous envolons en direction du Vermont où Fitz est loin de tout. Rapidement rejoint par Marcus, il doit s’atteler à mettre en œuvre ce qui sera son héritage.
Pendant 6 saisons, Scandal nous a offert un Fitz inconsistant. Selon l’humeur des scénaristes, il était le meilleur des Présidents ou le pire. La constante était sa quasi-incapacité à se passer d’Olivia. C’est donc avec une certaine curiosité que l’on peut découvrir ce qu’il peut devenir sans elle.
La réponse n’est cependant pas très claire, et ce, pour tout le monde. Marcus semble ne pas vraiment prendre la mesure de ce qu’était le couple Olitz, tandis que Fitz doit vivre une existence qu’il avait toujours imaginé mener avec Olivia. On retrouve alors cet homme noyé dans les privilèges, insatisfait et pourtant encore bien présidentiel.
Quand Marcus appelle Mellie pour lui parler de son ex-mari, elle lui décrit exactement comment il se comporte, mettant en avant à quel point Fitz a été consistant avec les années. Peu importe finalement comment les scénaristes l’ont utilisé, sa personnalité a su s’affirmer malgré tout. Ce n’est pas forcément glorieux, mais le résultat est là et, avec ses défauts, Fitz s’impose contre toute attente comme étant une constante dans l’univers de Scandal — et sans lui, il manque quelque chose dans la vie d’Olivia.
Cela dit, fallait-il vraiment un épisode entier pour arriver à cette constatation ? Dans l’ensemble, ces 42 minutes fonctionnent bien, malgré quelques dialogues maladroits et quelques scènes qui délivrent des arguments de façon un peu trop poussive pour servir le point qui est fait. Néanmoins, ce n’est pas ce qu’il y a de plus captivant.
De plus, quand la scène la mieux écrite est celle avec Bellamy Young et sans Tony Goldwyn, on peut se demander s’il y avait vraiment besoin de tout cela pour en arriver là. Dans un sens, puisque l’on revient à la conclusion de l’épisode 2 et qu’il faudra donc attendre le suivant pour voir les retrouvailles entre Fitz et Olivia, cet épisode 3 apparait finalement comme étant une parenthèse qui est légèrement optionnelle si l’on ne s’intéresse pas vraiment au personnage.
En soi, cet épisode 3 rappelle surtout que Scandal n’a rien à faire dans le Vermont. Il se laisse regarder sans déplaisir, mais il peine trop à captiver pour justifier sa pertinence.