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Scorpion : Instables génies et histoires génériques (début saison 1)

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Scorpion Saison 1 CBS - Scorpion : Instables génies et histoires génériques (début saison 1)

Walter O’Brien et son équipe de génies sont recrutés par le gouvernement américain pour résoudre des situations impossibles.

Lancée cet automne avec succès sur CBS grâce à un stratégique placement sur la grille du lundi soir derrière The Big Bang Theory, Scorpion est un nouveau procedural drama dans la veine de ce que la chaine nous offre régulièrement.

Chez CBS, beaucoup de séries paraissent être assez similaires sur papier, mais certaines se révèlent être relativement uniques. Person of Interest, par exemple, explore des dérives de la surveillance et des dangers liés aux nouvelles technologies si celles-ci sont mal utilisées – entre autres choses. Nous avons également Elementary qui, sous son apparence de cop show un peu excentrique, nous parle d’addiction avec une rare intelligence. Scorpion, elle, c’est un peu une version légèrement différente de The Mentalist à l’heure actuelle.

Après 4 épisodes, il est tout de même apparent que cette création de Nick Santora est destinée à être avant toute chose un show sur une famille recomposée dysfonctionnelle. Ce n’est pas une mauvaise chose, puisque miser sur ce type de relations permettra probablement sans trop tarder de compenser la terrible banalité de la forme adoptée par la série.

Concrètement, c’est l’histoire d’un groupe de consultants mené par Walter O’Brien (Elyes Gabel). Ce sont des génies socialement handicapés qui travaillent avec un agent de la sécurité du territoire américain afin de résoudre des mystères compliqués. L’équipe mélange différents talents complémentaires, chacun remplissant un rôle particulier. Les affaires les poussent à surmonter leurs névroses.

C’est d’ailleurs dans ce dernier registre que Scorpion possède un réel potentiel – au-delà de la côte de sympathie des personnages de façon générale. Il y a ainsi matière à explorer la nature humaine en partant du principe que tout le monde n’est pas prédisposé à entrer dans un moule. Nos héros ont conscience qu’ils ne sont pas équipés pour vivre une vie conventionnelle, mais ils doivent tout de même interagir avec ceux qui ne sont pas comme eux.

Le principal problème qui devient rapidement visible en ce début de saison, c’est la mécanique narrative. Déjà terriblement figée, elle s’appuie sur un timing préétabli qui offre suffisamment de place pour évoquer certaines thématiques, mais ne laisse aucun espace pour qu’elles puissent se développer. Les twists s’enchainent donc en donnant à tous les personnages de quoi s’imposer, mais malgré les apparences, ils sont visiblement condamnés à suivre le mouvement et non à prendre les commandes.

En 4 épisodes, les scénaristes de Scorpion paraissent s’être résignés à s’en tenir à leur formule sans chercher à faire plus. Ils travaillent encore à affiner leurs dynamiques pour jongler avec les différentes personnalités trop bien délimitées des protagonistes, mais le reste est convenablement mis en place.

Au final, Scorpion est apparemment destinée pour le moment à ne pas s’ajouter à la liste des séries CBS qui ont imposé leur voix. Elle est sur la route pour être un divertissement générique et efficace qui se regarde sans réussir à passionner. Il y a bien entendu tout à fait possible de rapidement corriger le tir, mais il faudra surement un peu de temps pour que Walter O’Brien et son équipe parviennent à sortir du carcan dans lequel ils paraissent vraiment s’installer confortablement.

La première saison de Scorpion arrive ce jeudi 5 mars à 20h55 sur M6. La série a été renouvelée pour une saison 2.
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