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Avant le reboot, retour sur Scream et les ratages de Lakewood

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Scream John Karna - Avant le reboot, retour sur Scream et les ratages de Lakewood

C’est désormais officiel, la série Scream prendra un second départ avec la troisième saison. Une ville différente, de nouveaux personnages et, forcément, un tueur qui les pourchassera pendant 6 épisodes. On peut donc oublier Brendan James et ses victimes. Avant cela, faisons tout de même le point sur les leçons à tirer des premières saisons.

Tout d’abord, un petit rappel pour bien replacer les choses. Quand la série Scream a été annoncée, on ne savait pas s’il était question d’adapter réellement l’histoire de Sidney Prescott ou de simplement conserver le titre. C’est cette seconde option qui a été choisie. Adieu Woodsboro, bonjour Lakewood.

L’intrigue se voulait à la fois différente de celle écrite par Kevin Williamson pour les films de Wes Craven, mais tout de même similaire. On se retrouve donc avec Emma Duval (Willa Fitzgerald) qui est en quelque sorte la nouvelle Sidney avec son groupe d’amis qui est pris pour cible par un tueur masqué.

L’un des problèmes de Scream au point de départ est qu’elle appelait trop à la comparaison avec l’œuvre originale, mais n’avait pas de quoi tenir la distance. La réalisation n’était pas à la hauteur et, surtout, l’écriture était assez irrégulière.

Néanmoins, ce que l’on attend d’une série se basant sur un des plus fameux slashers des ‘90s, ce sont des victimes. Dans le registre, le show a été décevant. Quelques morts au point de départ laissaient suggérer une montée en puissance et un vrai massacre en devenir. Cela dit, il est rapidement devenu évident que le genre n’avait pas nécessairement de quoi tenir la distance une fois que l’on essayait de le sérialiser de la sorte.

Concrètement, le principal challenge rencontré par l’équipe créative de Scream était de tenir sur la longueur. Il n’était plus question de faire un sprint de 1h40, mais de courir un marathon de 7 heures et des poussières. Forcément, les codes du slasher allaient posés un problème de taille. Si tout le monde y passe trop vite, comment fait-on pour continuer ? Rapidement, le rythme a donc ralenti. Les morts étaient moins régulières et l’on étirait un peu plus longtemps les révélations.

Malgré tout, en termes d’adaptation, Scream a tout de même eu quelques réussites. Certes, la série est passée à côté de beaucoup de choses, mais avec Noah Foster (John Karna) elle avait trouvé son nouveau Randy (Jamie Kennedy). Il est celui par qui le « méta » arrivait. Il offrait le commentaire sur le genre horreur, ses codes et ses clichés. Il est un des éléments clés de la formule de base qui faisait la différence lors du premier film, car celui-ci délivrait une critique du genre tout en l’embrassant tellement.

Noah ne pouvait pas tout faire tout seul et il reçut l’aide d’Audrey (Bex Taylor-Klaus), personnage moderne perdu autour de clichés anachroniques.

Ensuite, il y avait l’ambiance de la petite ville qui était assez bien retranscrite et quelques bonnes idées à l’occasion montrait que les scénaristes avaient un minimum étudié les films.

Cela dit, Scream s’est surtout imposée comme étant une série médiocre au potentiel tout juste effleuré. Les promesses du début n’ont pas été tenues. Enfin, à l’exception de l’épisode spécial de Halloween qui confirmait que quand on concentre une intrigue de ce genre sur une heure et demie, cela fonctionne.

On peut dès lors espérer qu’en limitant la saison 3 à seulement 6 épisodes, cela sera un bon compromis pour délivrer ce que l’on pouvait attendre d’un show intitulé Scream. Les deux premières saisons avaient leurs moments, mais il leur manquait beaucoup trop de choses pour être à la hauteur et elles semblaient étrangement datées dès leur diffusion. Il y avait besoin d’une dose de modernité, que ce soit dans la qualité de la production ou dans la diversité des personnages.

Il est dommage que l’histoire des survivants de Lakewood n’ait pas été complétée, mais il faut reconnaitre que Scream peut mieux faire et aura une seconde chance pour le montrer.

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