Aller au contenu
Séries Autres séries Scream entame sa saison 2 en se souvenant de l’été dernier

Scream entame sa saison 2 en se souvenant de l’été dernier

  • par
  • 3 min read

Scream Saison 2 Episode 1b - Scream entame sa saison 2 en se souvenant de l’été dernier

Difficile de qualifier la première saison de Scream comme étant un succès retentissant. Elle a eu ses moments, mais ceux-ci étaient souvent handicapés par des personnages peu intéressants, un trop-plein de clichés qui entamaient sérieusement l’hommage qui devait prendre place et des twists qui étaient moins solides que nécessaire. Pire, les morts étaient finalement moins nombreuses qu’escompté et l’ensemble n’était qu’une fade copie de l’œuvre d’origine. Concrètement, on était plus proche de Scream 3 que de Scream.

Si on suit la logique, la saison 2 devrait être pire. Cependant, nous ne sommes pas au cinéma avec une suite se contentant de calquer le scénario du premier opus. Le format d’une série demande un renouvellement d’idées et cela offre des possibilités inédites. De plus, Scream The Series a le droit à deux nouveaux showrunners, Michael Gans et Richard Register.

Ce duo a visiblement envie d’élargir l’univers du show. Ils commencent néanmoins comme Scream 2, avec un tueur au cinéma. L’aspect méta de la franchise est intact et les scénaristes l’utilisent pour se jouer de nous. Cela fonctionne dans certaines limites.

L’une d’elles est clairement la nécessité de raccrocher les wagons entre les deux saisons. Audrey (Bex Taylor-Klaus) était l’associée secrète de Piper (Amelia Rose Blaire) et cela devient le point d’entrée pour cette suite. Quelqu’un connait la vérité et le fait savoir à sa façon. Ce qui est intéressant est qu’Audrey est plus mise en avant qu’Emma (Willa Fitzgerald) qui est une lead un peu faible. Par contre, l’écriture est poussive et cannibalise une bonne partie de cette période d’exposition.

Ce season premiere apparait ainsi plus préoccupé par relancer la machine meurtrière que par reposer le décor. Le dernier acte de l’épisode se retrouve alors à forcer une avancée dans l’histoire, réduisant l’impact de la première mort notable de la saison.

Concrètement, Scream a peut-être une nouvelle équipe créative dans les coulisses, à l’écran, cela est toujours aussi chaotique. Malgré tout, la série étend son petit monde référentiel, piochant encore plus dans d’autres œuvres horrifiques et profitant désormais d’avoir un passif pour embrasser l’auto-référence. Si un ou deux des plus mauvais acteurs du show pouvaient être éliminés et si l’extension de la mythologie pouvait être intelligemment construite, cette saison 2 aurait de quoi rectifier un minimum le tir de la première.

Dans ce sens, le plus gros challenge est certainement l’intégration de nouvelles victimes potentielles, car les personnages qui sont à présent ajoutés peuvent autant contribuer à élever le niveau qu’à enfoncer l’ensemble plus profondément. Anthony Ruivivar dans le rôle du shérif Miguel Acosta est un ajout solide, mais les adolescents qui font surface au lycée vont devoir faire un effort pour convaincre.

En attendant de voir ce que cela donne, même si Scream a toujours peu de chance de véritablement atteindre la qualité du film original de Wes Craven, sa saison 2 débute en laissant penser qu’elle pourrait délivrer plus que la première sans trop de difficultés.