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Séries Que vaut Scream : Resurrection, le reboot de la série par VH1 ?

Que vaut Scream : Resurrection, le reboot de la série par VH1 ?

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Scream resurrection - Que vaut Scream : Resurrection, le reboot de la série par VH1 ?

Après 2 saisons sans grand intérêt, la série Scream renaît de ses cendres sur VH1. Il n’est alors plus question de faire traîner l’intrigue en longueur comme a pu le faire l’itération de MTV, mais bien d’aller droit au but en reprenant les éléments qui ont rendu les films intéressants. Ainsi, sous la direction du showrunner Brett Matthews et de la productrice Queen Latifah, les 6 épisodes diffusés sur 3 jours font table rase du passé, déménagent Atlanta et se concentrent sur un nouveau groupe pris pour cible par l’implacable Ghostface.

L’intrigue suit Deion Elliot (RJ Cyler), joueur de football de son lycée tourmenté par la mort de son frère jumeau 8 ans plus tôt. Malgré ses efforts pour ignorer le racisme de ses pairs à l’approche d’un match décisif pour son avenir, Deion se retrouve en retenue en compagnie de Liv (Jessica Sula), Kym (Keke Palmer), Manny (Giullian Yao Gioiello), Amir (C.J. Wallace) et Beth (Giorgia Whigham). Les membre du Deadfast Club (nom inspiré par le film Breakfast Club), rapidement menacés par Ghostface à cause de leurs secrets et de leur supposée hypocrisie, s’allient pour survivre et découvrir l’identité du tueur masqué.

L’un des points les plus intéressants de cette nouvelle saison est le traitement sous un point de vue assez unique. En se concentrant sur un groupe majoritairement composé de personnes de couleur dans la conjoncture américaine actuelle, Scream: Resurrection semble prêt à briser quelques codes bien établis. Le thème du racisme est alors omniprésent et utilisé comme un obstacle intelligent pour le Deadfast Club. La police n’est plus juste incompétente, comme souvent dans le slasher, mais ell est désormais incapable d’accepter la crédibilité de nos protagonistes, et plus particulièrement celle de Deion.

Le souci est que la mise en scène de cette idée n’est pas toujours convaincante, voire trop souvent reléguée à un aspect humoristique. Il est alors difficile de dégager la véritable volonté et réflexion de l’équipe créative à ce propos.

Ce traitement en surface contamine par ailleurs le reste de cette saison de Scream, autant au niveau des développements apportés aux personnages qu’à ceux concernant l’intrigue. On ressort alors de ces 6 épisodes pas trop sûr de ce que l’on a vu ni de comment nous sommes arrivés jusqu’à la conclusion. Les références s’enchaînent sans corrélation et les membres du Deadfast Club, conscients de vivre un film d’horreur, persistent dans leurs décisions stupides et mortelles.

Aucune empathie n’est ressentie pour nos protagonistes qui, de toute façon, ne dépassent jamais leur stéréotype initial, d’ailleurs problématique pour certain, à l’image de Kym ou Jamal (la femme noire en colère ou le dealer sans aspiration). Il faut pourtant reconnaître que l’identité de Ghostface, malgré des motivations décevantes, est assez surprenante.

En bout de course, Scream: Resurrection a du mal à ne pas être aussi décevante que les saisons précédentes. Si quelques idées sont assez bonnes pour être soulignées, le traitement est trop maladroit pour satisfaire. Cela aurait probablement pu être sauvé par des personnages assez intéressants pour qu’on souhaite leur survie, mais ce n’est même pas le cas ici, sauf peut-être dans le cas de Beth. Au final, l’attente aura été vaine. À ce stade, mieux vaut faire son deuil de la série et laisser Ghostface reposer en paix.

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