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Hart of Dixie : une légèreté venue du Sud (saison 1)

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hart of dixie saison 1 - Hart of Dixie : une légèreté venue du Sud (saison 1)

Zoe Hart avait tout planifié, de son diplôme à sa carrière en tant que chirurgienne, comme son père. Mais, son rêve va s’effondrer quand on lui annonce qu’elle ne peut avoir le job qu’elle veut. Avant cela, elle se doit de développer son contact auprès des patients. Zoe se retrouve alors à faire ses valises après avoir accepté l’offre d’un étranger de venir exercer la médecine dans une petite ville du Sud.

Bienvenue à Bluebell, Alabama. Le temps est souvent radieux, avec vague de chaleur, mais aussi une grosse tombée de neige et des tempêtes. Il n’y a pas que la météo qui occupe le quotidien, bien au contraire. À Bluebell, il y a aussi multiples évènements tout au long de l’année, du bal des débutantes au Watermelon Festival, en passant par la parade pour les pères fondateurs, la course de tortues, Planksgiving ou encore Miss Cinnamon Cider Pageant.

C’est dans cette petite ville du Sud où tout le monde se connaît que Zoe Hart, incarnée par Rachel Bilson, va s’installer quand ses plans professionnels ne tournent pas comme prévu. Fille de New York, elle doit s’adapter aux us et coutumes de  Bluebell. Au départ, la créatrice Leila Gerstein s’amuse donc autant qu’elle peut à jouer avec le clash socio-culturel qui en ressort. Zoe Hart manque régulièrement de tact et peine à réussir à s’intégrer. À Bluebell, les commérages vont bon train, et chaque faux pas fait le tour à la vitesse de la lumière. En plus, Zoe doit se battre pour obtenir sa place au sein du cabinet médical qu’elle a hérité du Dr Harley Wilke.

Cela occupera en tout cas la première partie de saison, avec un schéma répétitif qui va être brisé avant qu’il ne devienne vraiment trop lassant. Zoe s’intègre donc à la communauté, bien qu’elle n’a pas encore totalement finie sa nouvelle quête identitaire déclenchée par la révélation que le Dr Wilke était en fait son père biologique.

Elle aura par ailleurs d’autres préoccupations, car son petit cœur de médecin bat pour George, l’avocat de la ville qui va se marier avec Lemon, une Blue Belle pure et dure, dont la garde-robe semble parfois sortie des années 60. Pas grave, Jaime King est de toute façon sublime, qu’importe la tenue qu’elle porte. C’est aussi le début d’un imbroglio romantique dans lequel s’intègre aussi Wade, le sexy voisin et barman de Zoe, ainsi que Levon Hayes, maire de la ville et ancienne star de football. Autant dire que la vie à Bluebell est plus pimentée que la moyenne de ce côté-là !

Les sentiments sont cachés, avoués, exposés au rythme des évènements de la ville et des tragédies médicales. Leila Gerstein orchestre une véritable danse où les amoureux virevoltent sans fin et se marchent sur les pieds. La lassitude finit plus ou moins par pointer le bout de son nez, mais c’est avec pas mal d’enthousiasme que l’ensemble se déroule tout du long.

Si cela tient le choc dans ce Sud parfois terriblement télévisuel et exagéré, mais on ne peut plus attachant, c’est grâce à un casting particulièrement sympathique. Ainsi, Rachel Bilson appuie joliment sur les mimiques du personnage sans trop en faire ; Scott Porter réussit à fournir une certaine profondeur à George, pourtant au départ possédant tout pour être juste ennuyeux. Entre ses plaquettes de chocolat, le sourire, le charme, et une belle sensibilité, Wilson Bethel surprend, convint, séduit tout simplement dans la peau de Wade. Le triangle amoureux fonctionne  grâce au fait que les deux prétendants ont bel et bien tous les deux des arguments en leur faveur. Jaime King fait de Lemon une femme à la fois forte et fragile, et passe de l’un à l’autre avec beaucoup d’aisance. Enfin, Cress Williams en Lavon est impeccable en intérêt amoureux ou en ami, malheureusement relégué au fond du décor ou presque en fin de saison. À tout cela, on peut ajouter quelques seconds rôles, souvent trop caricaturaux, qui viennent peupler Bluebell.

L’ensemble est alors soutenue par une bonne humeur plutôt contagieuse et quelques moments d’auto-dérision (les mini shorts de Zoe !) bienvenue. Par contre, la série rencontre plus de difficultés quand il s’agit d’émouvoir, et certaines scènes frôlent dangereusement le pathos quand le ton se fait plus sérieux.

Enfin, avec sa première saison composée de 22 épisodes, Hart of Dixie s’est révélée être une série sentimentale rafraichissante et divertissante qui fait oublier tous ses travers le plus souvent grâce à sa légèreté. C’est donc avec plaisir que je retournerais visiter Bluebell pour une seconde saison.

Aller plus loin…

Lire la critique du pilote de la série.
Retour sur le début de la saison 1.
Critique des 6 premiers épisodes de la saison 2.