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Parenthood – Saison 1

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Suite à des difficultés financières, Sarah Braverman et ses deux enfants quittent Fresno pour Berkeley, là où vit le reste de la famille. Joies, disputes et train-train quotidien sont au menu.

Avec Parenthood, NBC comptait sûrement lancer son drama familial à succès. ABC l’a fait, alors pourquoi pas eux ? Pour ce faire, la chaine va se servir d’un film du même nom de Ron Howard pour avoir son point de départ.

Malheureusement, l’aventure ne va pas démarrer sous de bons auspices, avec Maura Tierney devant quitter la série pour cause de maladie. Pour le coup, c’est Lauren Graham qui vient prendre la suite, et le programme est reporté à la mi-saison.

Ce sont les premières difficultés que va rencontrer Parenthood, mais pas les dernières. En fait, à ses débuts, la série va quelque peu tarder à trouver son ton. En gros, il y avait bel et bien la volonté de lancer un drama familial, mais personne n’avait pris la peine de donner une direction claire et précise à celui-ci. Pour le coup, l’équipe de Jason Katims (showrunner de la série) se retrouve avec une grande famille à définir et aucune storyline concrète.

Sarah Braverman est ainsi de retour chez elle, avec ses deux enfants, Amber et Drew. Elle retrouve alors toute sa famille, soit ses parents, ses frères et sœurs ainsi que leurs conjoints et leurs enfants de tous âges.

Si c’est d’abord autour de Sarah que les présentations vont avoir lieu, tout ce beau monde va devoir s’imposer, et la construction de la famille va s’étaler sur la première moitié de saison. La série va d’abord piétiner pendant ses trois premiers épisodes, jouant avec les mêmes ressorts scénaristiques : Julia est une carriériste réalisant soudainement qu’elle est absente de la vie de sa fille, Crosby découvre du jour au lendemain qu’il a un gamin de 5 ans, et Adam et Kristina apprenne que leur second enfant, Max, est atteint du syndrome d’Asperger (il est à noter que Jason Katims a lui-même un fils ayant le syndrome).

Quoi qu’il en soit, force est de constater la présence d’un potentiel, grâce à son large casting talentueux, mais qu’il y a du travail à effectuer, et la première tâche à accomplir va être d’arrêter de tourner autour du pot et de pousser les personnages à agir et à s’exprimer. Il y a des questions à répondre comme le silence de Jasmine au sujet de Jabbar; pourquoi Crosby ne manifeste pas sa colère d’avoir été tenu à l’écart de la vie de son fils ? Il y a des choses à exprimer à voix haute, telle Haddie étant mise de côté à cause des problèmes de son frère Max. Il faut aller de l’avant, surtout pour Julia voulant absolument être la mère parfaite. Pour finir, il y a des personnages à développer tels que les parents, Camille et Zeek.

Progressivement, tout ceci va se faire. Parenthood va résoudre ses problèmes les uns après les autres pour atteindre sa mi-saison. Le terrain a été déblayé et le ton de la série a été trouvé. Entre humour et drame rarement excessif, les épisodes défilent et s’améliorent. Il y aura quelques storylines bancales, des idées un peu douteuses, mais dans son ensemble, la série va réussir à tirer réellement parti des crises qu’elles développent.

Les membres de la famille Braverman vont alors tous trouver une réelle place, les derniers étant les parents. Si Joel a eu peu de développement, le seul qui restera en retrait jusqu’au bout est Drew. Sa personnalité introvertie fait qu’il est complètement éclipsé au point qu’on en oublie sa présence. Il est clairement celui sur lequel la saison 2 va devoir se pencher, avant qu’il ne devienne officiellement l’ombre de lui-même.

Parenthood a su ainsi devenir un drama familial vraiment sympathique, exploitant à sa juste valeur ses acteurs et leur offrant du matériel suffisamment riche pour que les personnages puissent être développés et prendre une véritable place au sein de l’histoire. Comme souvent avec Jason Katims, ce sont les petits détails, les regards, les dialogues anodins qui font toute la différence, offrant un portrait somme toute réaliste des relations familiales, dans les bons comme les mauvais moments. La famille Braverman a ainsi pu s’imposer dans le paysage audiovisuel et c’est avec plaisir qu’on les retrouvera pour une saison 2.

La saison 1 de Parenthood est disponible à l’achat en pré-commande en DVDir?t=&l=as2&o=8&a=B004RIOC32 - Parenthood – Saison 1 (sortie : 7 juin). Ce bilan a été publié une première fois le 11 juillet 2010.
Vous pouvez aussi lire le bilan de la seconde saison.