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Séries Sherlock Sherlock – A Scandal in Belgravia / Un scandale à Buckingham (2.01)

Sherlock – A Scandal in Belgravia / Un scandale à Buckingham (2.01)

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Des photographies compromettantes mettent en péril la monarchie, mais pour Holmes et Watson, cela se révèle être plus que cela. Entre terrorisme, conspiration et romance, le défi est de taille pour le fameux détective.

18 mois après la fin de la première saison, Sherlock est de retour pour de nouveaux inédits. Les créateurs Steven Moffat et Mark Gatiss ont alors décidé de ne pas y aller par 4 chemins en optant pour des histoires plus que connues de Conan Doyle (même pour ceux qui n’ont pas lu). Dans le cas présent, il s’agit d’Un Scandale en Bohême.

Avant tout, il faut désamorcer le fameux cliffhanger sur lequel la précédente saison s’était terminée et cela sera fait avec beaucoup de légèreté – et certainement le reflet de l’esprit de Moriarty.

Si le grand adversaire s’éclipse, c’est pour laisser place à LA FEMME, Irene Adler, incarnée par Lara Pulver. Introduite par Mycroft comme une dominatrice de profession, c’est autour d’elle que tout le jeu de l’intrigue va se construire, exploitant au maximum la complexe relation qui s’installe entre elle et Sherlock.

Bien que la série repose principalement sur ses deux acteurs principaux, A Scandal in Belgravia est en partie menée par une Lara Pulver qui use de tous ses charmes pour tenir tête à Sherlock Holmes. L’actrice s’interpose alors entre le couple phare, ce qui donne sans aucun doute aussi la possibilité de jouer sur la dynamique relationnelle entre Holmes et Watson. De ce côté-là, c’est Martin Freeman qui hérite de quasiment tous les meilleurs moments et les meilleures répliques ; sans oublier, sa petite amie de passage qui en remet une couche.

Watson n’est d’ailleurs pas délaissé dans cet épisode avec son univers bloguesque qui a pris des proportions importantes et qui est utilisé pour fournir à la fois de l’humour et des clients. Internet et le monde technologique restent dominants dans la série qui, visuellement, a conservé sa patte avec un Paul McGuigan derrière la caméra qui use sporadiquement de quelques effets de ralentis pour faire sensation.

Cela rythme énormément l’intrigue et laisse peu de répit, ou peut-être pas assez. En tout cas, force est de constater que je me suis demandée où l’épisode cherchait exactement à nous emmener, tout n’étant pas continuellement des plus limpides – en tout cas, avant la fin. Les retournements de situations sont d’ailleurs cumulés dans la dernière partie, celui de l’épilogue étant un peu trop poussif et il aurait pu être mieux agencé.

Quoi qu’il en soit, si Irene Adler entre dans le jeu avec des images compromettantes pour la Monarchie et que ces dernières ne seront aucunement oubliées tout du long, il est vite mis en relief qu’il s’agit de bien plus que cela. La femme manipule, danse, et pousse Sherlock dans ses retranchements.  A Scandal in Belgravia explore de cette façon le rapport du détective avec la gent féminine et par extension, avec l’amour ; Molly sera alors là pour pointer l’inconscience même du personnage sur ces deux sujets, incapable de voir parfois ce qui se passe sous son nez ; Mrs Hudson offrira quant à elle la possibilité de faire ressortir un côté plus doux. Personne mieux qu’Irene (avec un soupçon de Moriarty) ne peut offrir la possibilité d’explorer certaines des faiblesses émotionnelles de l’homme. Face à l’incapacité de décrypter celle qui se trouve en face de lui, Sherlock apparaît par moment quelque peu désarmé.

Enfin, Steven Moffat signe avec cet épisode un retour très mouvementé et qui égale presque A Study in Pink. Son duo avec Paul McGuigan fonctionne à la perfection – ou presque.

Cette critique a été publiée une première fois le 1er janvier 2012.