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Sex&Drugs&Rock&Roll : à la recherche de la gloire (Pilote)

SexDrugsRockRoll episode 1 - Sex&Drugs&Rock&Roll : à la recherche de la gloire (Pilote)

Denis Leary a un don certain pour jouer les connards de service. Après avoir incarné pendant 7 saisons l’anti-héros Tommy Gavin dans Rescue Me, il fait son retour sur FX avec Sex&Drugs&Rock&Roll, dont il est le créateur. Il y tient de nouveau le rôle d’un homme qui s’est laissé consumer par son égo et ses excès qui l’ont éloigné du succès et de la célébrité.

Il joue donc Johnny Rock, qui était le chanteur de The Heathens au début des années 90. Sur le point de rencontrer le succès avec leur premier album, le groupe s’est séparé avant même d’avoir pu véritablement goûter à la gloire. 25 ans plus tard, Tommy n’a pas abandonné son rêve, si ce n’est qu’il est sans le sou et encore plus loin de son objectif qu’avant.

Entre alors en scène Gigi qui lui apprend qu’elle est sa fille et qu’elle souhaite devenir connue. Pour cela, elle a besoin de l’aide de son père (et de son ancien groupe) autant que ce dernier a besoin d’elle.

Le pilote intitulé Don’t Wanna Die Anonymous installe une dynamique père-fille qui se repose sur ce que chacun peut tirer de l’autre à ce niveau, malgré le fait que Gigi (Elizabeth Gillies) aide à exposer la nature plus protectrice de Johnny. Il est surtout un archétype de la rock star incontrôlable qui a du talent, mais qui est incapable de voir plus loin que le bout de son nez.

Sex&Drugs&Rock&Roll s’appuie sur des idées préconçues quant à la vie de rock star, en voulant utiliser celle-ci pour porter un regard sur la célébrité de nos jours, sur la place et le rôle de l’art ainsi que sur une relation parent-enfant forcément dysfonctionnelle.

Pour le moment, Leary jette tout sur papier avec plus ou moins d’habilité. Son exploitation des vieux clichés de la vie de rockeur est plus que divertissante et fait mouche la plupart du temps. L’humour plus ou moins irrévérencieux ou douteux du comédien trouve sans difficulté sa place dans un tel environnement, même si rien n’est vraiment très provocateur.

Le premier épisode de Sex&Drugs&Rock&Roll réunit surtout des personnes qui n’ont pas vraiment envie d’être ensemble, mais leur donne au final une raison de vouloir poursuivre dans cette direction.

L’animosité qui existe entre Johnny et Flash, guitariste incarné par John Corbett, se pose comme l’un des moteurs principaux du récit, les deux se renvoyant la balle avec énergie même si leurs différents n’a d’intérêt que par leur incapacité à finalement lâcher prise. À leurs côtés, Elizabeth Gillies dans la peau de Gigi est enthousiaste (surtout lorsqu’elle chante), mais ne possède pas le timing comique de ses collègues.

Sex&Drugs&Rock&Roll délivre un premier épisode contenat de bonnes notes musicales et comiques malgré un sentiment de précipitation pour tout mettre en place rapidement. Ceux réceptifs à l’humour de Leary trouveront en tout cas aisément leur marque dans ce pilote qui se montre dans son ensemble divertissant et promet une série sympathique à suivre.