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Séries Sherlock Sherlock – A Study in Pink (1.00) : le pilote non diffusé

Sherlock – A Study in Pink (1.00) : le pilote non diffusé

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sherlock 100 - Sherlock – A Study in Pink (1.00) : le pilote non diffusé

Londres, 2010. Héros de guerre blessé de retour d’Afghanistan, le Dr. John Watson cherche domicile et va ainsi rencontrer Sherlock Holmes. Ce dernier va l’entrainer dans une enquête où le meurtre se cache derrière le suicide.

Au point de départ de la série Sherlock se trouvait un épisode pilote de 55 minutes, qui poussa la chaine à commander une série de 3 épisodes (de 90 minutes), tout en revoyant sa copie. Ce dernier a trouvé sa route jusqu’au téléspectateur en devenant un bonus de DVD. Ce n’est sûrement pas les fans qui vont s’en plaindre. Il n’y a rien de plus fascinant que de se pencher sur ce qu’on pourrait presque appeler un « draft », qui nous renvoie au changement fait pour le meilleur ou pour le pire.

Le visionnage de ce premier A Study in Pink ne se fait donc sûrement pas pour son intrigue, mais pour le plaisir de voir dans quelle direction la série a évolué. En fait, en le regardant, je me suis dit qu’ils avaient bien eu raison de retravailler le programme, bien que l’ensemble tienne largement la route.

Il n’y a pas trop à discuter sur le fait que cet épisode est donc inférieur à celui qui fut diffusé à la télévision britannique, et là où cela se voit particulièrement à mes yeux, c’est dans son ensemble visuel.C’est Goky Giedroyc qui se charge de ce pilote, pour un résultat plus classique. Images et décors ont quoiqu’il en soit été plus que revus et dans le bon sens du terme. Non pas que cela soit mauvais ici, mais il y a une absence de dynamisme et personnalité qui se ressent.

Le format – 55 minutes – fait qu’il manque pas mal de choses de la version définitive, à commencer par l’absence totale de Mycroft, la conférence de presse au début ou encore « Rachel ». Le début fait en tout cas bien plus précipité, et ressemble un peu trop à un enchainement de scènes, avant que l’épisode ne trouve son rythme. Il y a forcément des raccourcis de pris, et la version longue offrira une richesse non discutable à l’ensemble, tout particulièrement pour les personnages.

Par contre, il est difficile de ne pas noter que la fin de l’épisode tient bien mieux la route ici. Il y a l’absence très notable de la poursuite du taxi, mais le fait que les évènements se déroulent à l’appartement de Sherlock permette à l’histoire de mieux tenir la route. La non évocation de Moriarty offre d’ailleurs la possibilité au chauffeur de taxi de faire preuve de plus de machiavélisme et la scène n’en ressort que plus intense.

Enfin, je dois bien dire m’être réellement prise au jeu au cours de ce visionnage. Si les différences me venaient à l’esprit, elles ne se sont aucunement faites encombrantes et n’ont pas du tout suscité d’ennui. Preuve que l’épisode tenait déjà bien la route, quand même.

En somme, ce A Study in Pink laisse une bonne impression, qui aurait été suffisante pour donner envie d’en voir plus ; sa version définitive a, à mon goût, la personnalité qui lui manquait, pour justement faire toute la différence et imposer Sherlock comme un rendez-vous à ne rater sous aucun prétexte.