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Silicon Valley : La route du succès (saison 1)

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Silicon Valley - Silicon Valley : La route du succès (saison 1)

Richard travaille pour Hulli, un géant de l’industrie de la Silicon Valley, quand son algorithme de compression devient un objet de convoitise. Il décide alors d’accepter une offre qui lui donne l’opportunité d’être son propre patron. Il ne lui reste plus qu’à réussir à faire de son code un succès commercial.

Nouvelle comédie HBO créée par Mike Judge (Beavis and Butt-Head), John Altschuler et Dave Krinsky, Silicon Valley nous propose de faire un tour à Palo Alto, au cœur de l’industrie high-tech auprès d’un groupe d’informaticiens découvrant les aléas de l’entrepreneuriat.

Il ne s’agit pas pour autant d’une comédie de bureau classique, puisque Richard et ses collègues peuvent en quelque sorte être qualifiés d’excentriques. Talentueux dans leur domaine, ils ne sont pas réellement équipés pour gérer la pression et les obligations sociales qui accompagnent le succès qu’ils rencontrent. Cette saison 1 de Silicon Valley se repose donc en partie sur des personnalités atypiques pour bâtir un humour qui se révèle bien souvent étonnement efficace – même quand il vire au potache. Il faut dire que les gens de la Silicon Valley évoluent dans leur petit monde bien à eux qui les isolent d’une façon surprenante. D’ailleurs, même entre eux, la communication se montre par moment compliquée et cela peut rapidement devenir explosif, tout particulièrement quand des égos démesurés entrent jeu – et il y en a beaucoup de ce genre.

Il n’est cependant pas question d’enchainer les quiproquos ou autres crises nées des problèmes rencontrés au travail. Mike Judge nous sert une satire qui s’en prend à toute une industrie, de sa culture à son fonctionnement économique. La compétition est intense et cela rend tout le monde un peu fou, ce qui donne du matériel original pour un scénariste de comédie.

Il devrait d’ailleurs y avoir beaucoup de choses à explorer dans les saisons à venir, puisque l’histoire évolue finalement assez lentement pour Pied Piper, la start-up fondée par Richard. Chaque épisode couvre une petite étape. De la paperasse à remplir au logo de l’entreprise, sans oublier le développement de nouveaux modules pour attirer des clients, Silicon Valley utilise des situations souvent classiques pour les transformer en un véritable parcours du combattant.

Il faut dire que nos intrépides entrepreneurs sont des nerds bouffés par leurs névroses. Les scénaristes ne cherchent pas à les analyser pour autant, ce n’est clairement pas l’idée derrière la série. Cet angle particulier a le mérite de ne pas nous conduire vers des solutions rationnelles, ce qui encourage les situations les plus improbables à aboutir là où on ne s’y attend pas toujours. C’est ce grain de folie qui rend le monde de Silicon Valley presque accessible, même s’il faut bien reconnaitre que les personnages peuvent parfois être contreproductifs dans ce domaine, étant donné qu’ils ne sont pas écrits pour que l’on puisse s’identifier ou s’attacher aisément à eux. Il est donc nécessaire de les prendre pour ce qu’ils sont afin de pouvoir les accompagner dans ce voyage quelque peu farfelu.

Avec seulement 8 épisodes, cette première saison de Silicon Valley expose ainsi assez bien les forces et les faiblesses de son concept. Elle s’impose sans tarder comme une comédie qui peut véritablement faire rire si on adhère à son univers. Il est cependant préférable de ne pas chercher trop loin si ce n’est pas rapidement le cas, car elle est consistante dans son approche et son humour du début à la fin.