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Skins : L’adolescence à l’état brut

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Skins Premiere Generation - Skins : L’adolescence à l’état brut

Skins – Première Génération

george popcorn - Skins : L’adolescence à l’état brutEn cette période estivale, l’équipe de Critictoo profite du calme dans l’actualité des séries pour se tourner vers un sujet primordial : nos incontournables, ces séries à côté desquelles on ne voudrait surtout pas être passées et on ne peut que les recommander.


L’adolescence est une période de découverte de soi. C’est le moment où beaucoup de choses en nous changent, et l’on doit s’y habituer. C’est aussi une époque où se forment des amitiés qui dureront toute une vie, où l’on s’aime, puis on se déchire, et enfin on s’aime encore plus fort. En quelques mots, c’est la première porte d’entrée vers les eaux toujours troubles de la vie d’adulte.

Ce qui rend Skins si unique en son genre, c’est qu’elle nous montre des adolescents à l’état brut, sans filtre. Série créée par Jamie Brittain et Bryan Esley, elle se compose des plusieurs « générations » de jeunes lycéens, chacune étant couverte sur deux saisons. Je ne compte d’ailleurs pas parler de la saison 7, puisque je veux surtout dire des choses positives sur la série.

Voici donc quelques raisons qui rendent cette série incontournable à mes yeux.

Un tableau de l’ennui à l’adolescence

Dans les trois générations différentes, on assiste à des tranches de vie d’adolescents de Bristol qui s’ennuient ferme et qui cherchent une échappatoire à leur existence par la drogue, les fêtes et le sexe. Même si ce qu’elle raconte n’est clairement pas ennuyeux, Skins montre très bien les mécanismes de l’ennui qui nous démange lorsque l’on est adolescent. Courses poursuites en skate-board, voyage de classe en Russie, fête dans une ferme… la série redoublera d’inventivité pour nous mettre face à des situations que l’on n’a probablement jamais vécues en tant que telles, mais auxquelles l’on aurait tout de même bien voulu participer.

Des histoires d’amour compliquées

Qui dit adolescence, dit forcément histoires d’amour. Cela tombe bien, Skins les écrit extrêmement bien, comprenant la difficulté de fonder quelque chose de durable dans un monde des sens en constante évolution. L’adolescence est un perpétuel renouvellement et l’amour y occupe une place aussi centrale que complexe. La série sait toujours densifier son propos en racontant des histoires douces amères, ancrées dans une réalité parfois tragique. Naomi et Emily incarnent les premiers émois amoureux lorsque l’on découvre son homosexualité, Jo et Chris l’amour qui nous prend par surprise et qui nous est refusé par la vie, Panda et Thomas l’amour fusionnel qui se retrouve presque gâché par les incompréhensions et les comportements adolescents. Les exemples s’accumulent, et Skins offre sûrement l’une des meilleures représentations de l’amour à l’adolescence.

Skins Seconde Generation - Skins : L’adolescence à l’état brut

Skins – Seconde Génération

Un ton acide qui n’épargne aucun sujet

Série anglaise, Skins a une liberté de ton que peu de séries américaines possèdent — il n’y a qu’à voir le bide monumental de sa version US de Skin, édulcorée à souhait. Elle en profite pour parler de tous les sujets possibles. L’homosexualité, la religion, les maladies mentales, les grossesses indésirées, la mort ou encore le sexisme, rien n’est épargné. Avec toujours un ton acide qui ne fait jamais dans les bons sentiments. Ce qui n’empêche pas la série de nous surprendre, parfois par sa bienveillance, dans des moments qui se révèlent ainsi d’autant plus forts.

Des moments cultes

En parlant justement de cela, Skins est une série incontournable par la force de certains moments qui nous frappent à pleine puissance. Toute la scène de fin de première saison sous « Wild World » de Cat Stevens me marque encore aujourd’hui. Le « I’m Coooook » continue de me mettre la chair de poule. Les adieux de Tony et Sid incarnent à mon sens le testament ultime d’une amitié entre deux personnes. De plus, le monde de Skins n’est clairement pas épargné par la mort, et chaque tragédie supplémentaire ne fait que renforcer la force de celles qui sont venues avant. Parce que parfois, l’adolescence, c’est aussi être fauché en plein vol.


En définitive, Skins est une étape obligée si vous appréciez les séries sur l’adolescence. Avec son ton franc et caustique, ses personnages tous différents et bien écrits, et la tragédie de son univers, la série est une incontournable.

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