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Séries Que vaut Slasher, la série horrifique avec Katie McGrath ?

Que vaut Slasher, la série horrifique avec Katie McGrath ?

slasher saison 1 SarahDylan - Que vaut Slasher, la série horrifique avec Katie McGrath ?

octobre horreur - Que vaut Slasher, la série horrifique avec Katie McGrath ?Octobre est le mois de l’horreur. À cette occasion, nous avons décidé chez Critictoo de (re)mettre en avant des articles pour vous aider à avoir quelques frissons.

Voilà maintenant quelques années que la chaîne câblée Chiller propose une sélection de programmes non originaux autour des genres de l’horreur et du thriller. Que ce soit dans la diffusion de films ou d’émissions, Chiller s’est toujours évertué à offrir ce qu’il fallait pour fournir la dose de frissons escomptés. L’arrivée de Slasher, leur première série originale créée par Aaron Martin, est dès lors apparue comme une nouvelle promettant de relever le niveau de ce qui a été délivré cette année dans le genre.

Composée de huit épisodes d’environ une heure, Slasher raconte l’histoire de Sarah Bennett — incarnée par Katie McGrath de Merlin — qui retourne vivre dans sa ville natale accompagnée de son mari. Après s’être installée dans l’ancienne maison de ses parents, sauvagement assassinés le soir d’Halloween, une nouvelle série de meurtres similaires vient secouer la ville de Waterbury. Sarah essaye alors de percer le mystère derrière la mort de ses parents pour arrêter le tueur avant qu’il ne la prenne pour cible.

Dans l’idée, rien n’est novateur dans ce que propose Slasher. Les scénaristes ne tentent pas de dissimuler l’influence que des grands films du genre tels qu’Halloween et Scream ont donc sur leur récit. Cela n’est d’ailleurs pas forcément un mauvais point tant l’ensemble s’applique à recréer une expérience plus qu’il ne cherche à la rajeunir. En ce sens, la série est une véritable réussite qui délivre exactement ce qu’il faut pour être appréciable quand elle n’est pas terrifiante.

Il y a bien sûr des défauts qui viennent entacher l’histoire, à l’image de l’évolution de Dylan (Brandon Jay McLaren, Graceland), le mari de Sarah. Ce dernier oscille entre le gentleman protecteur et l’abruti détestable tout au long de la saison et il a, malgré ses actions chevaleresques, bien du mal à séduire. Cependant, les développements autour des habitants clés de Waterbury rattrapent facilement les dérapages et cela participe à créer un univers aussi authentique que malsain.

Slasher ne se contente pas de placer ses pions sur l’échiquier avant qu’ils ne succombent au Bourreau. La série prend le temps de développer chaque membre important pour mieux comprendre les motivations du tueur et laisser au spectateur l’opportunité de juger par lui-même si les victimes méritaient de mourir. En cela, le fait que chaque meurtre soit motivé par l’idée de punir un pécheur possède ce petit quelque chose de très plaisant qui est un plus non négligeable dans ce type de création. D’autant plus quand la promesse d’avoir au minimum une mort par épisode est tenue jusqu’à la fin de saison.

Le réalisateur Craig David Wallace (Todd and the Book of Pure Evil) fait d’ailleurs un sans-faute quand il s’agit de mettre en scène l’aspect le plus horrifique de la série. Rien n’est laissé au hasard et si l’ensemble apparaît par moment comme trop scolaire, cela n’enlève rien à la tension qui est bien présente et qui fonctionne même si l’on connaît déjà par cœur tous les poncifs du genre.

En soi, Slasher est une série qui se révèle être un hommage à tous ces films des années 70-80 qui ont marqué leur époque. Rien n’est neuf, mais tout fonctionne au cours de cette saison 1 jusqu’à la révélation finale, typique et pourtant surprenante, qui offre ainsi à la fin un retournement de situation gore et complètement satisfaisant.

Finalement, Chiller réussit son pari avec Slasher qui délivre tout ce qu’il était possible d’attendre d’une nouvelle anthologie horrifique. Si la série n’a pas la même publicité que celles des plus gros networks, elle n’en reste pas moins d’une qualité appréciable et qui devrait satisfaire les amateurs du genre. Il sera d’ailleurs intéressant de découvrir, si une seconde saison est commandée, dans quelle direction s’embarquera l’équipe créative pour essayer de nous effrayer davantage.

Article déjà publié en mai 2016, remis en avant à l’occasion du mois de l’horreur.

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