Martha Kent et Lionel Luthor sont de retour à Metropolis alors que la loi anti-héros est à quelques jours d’être votée. Lorsque Martha est la cible d’un attentat, Clark se lance à la poursuite d’Alexander. Muselée par le retour de Lionel au Daily Planet, Lois demande de l’aide à Chloé pour faire entendre la voix des citoyens de la ville.
Après Chloé la semaine dernière et la présence cette semaine d’anciens réguliers du générique, il apparaît clair que désormais, et ce jusqu’au final, chaque épisode de Smallville aura son lot de guests, autant pour booster l’audience que pour faire avancer l’intrigue et pousser Clark Kent vers sa destinée de Superman.
Beacon accueille donc de façon assez peu réussie dans sa première partie la Belle et la Bête aka Martha Kent et Lionel Luthor. Leurs arrivées respectives sont très approximatives et inutilement grandiloquentes. La première vient en tant que sénatrice (du peuple), mère (de Clark) et modèle (pour Lois et Chloé !?), mais surtout pour défendre le droit des héros. Son Némésis qui, pour mémoire, n’est pas le Lionel de cette dimension, vient juste faire le mal avec une décontraction insolente. Il est d’ailleurs très fort, Lionel : même pas de ce monde, il est capable de racheter en cachette les parts de Luthercorp (Oliver n’était vraiment bon à rien sans Chloé !), de retrouver Alexander en claquant des doigts alors que même Clark n’y est pas parvenu, de tenter une approche papa gâteau avec le jeune homme et Tess, de reprendre les commandes du Daily Planet (il n’y a pas un conseil avec des votants dans ce journal ?), et de se réinstaller tranquille dans le Manoir.
Ce n’est pas mieux du côté de la Mater Dolorosa Kent – Annette O’Toole semble toujours avoir le poids du monde sur les épaules. Elle prend une balle pour la postérité (c’est beau !), fait le tour des « mères de substitution de Clark » en donnant sa bénédiction tel le Pape à Chloé, l’amie de toujours et à Lois, la future bru, redevient la Reine Rouge face à un Lionel impertinent, avant de finir dans les ruines fumantes du Manoir.
D’ailleurs, remarquons que l’on ne pouvait pas faire plus symbolique que la destruction du Manoir des Luthor pour montrer à quel point la dynastie est éteinte : Lionel est à terre, Tess et Alexander ont rallié Clark, et Lex est mort (mouais, mouais !!)
La première partie de l’épisode est donc franchement too much mais quelque part nécessaire pour introduire une seconde partie triomphante, pleine de bons sentiments (il ne manque plus que l’hymne national surtout pas chanté par Christina Aguilera, hein !), et principalement tournée vers le futur. Toutes les forces sont en présence (réouverture de la Watchtower, réhabilitation des héros, témoignages de sympathie, Clark – et son horrible veste – entouré des deux femmes de sa vie) pour assister à l’éclosion du super héros qui, pour le coup, se retrouve sans ennemi pour le moment.
Dans ce tourbillon d’émotions poussives, certaines scènes font leur petit effet à l’instar des échanges pleins de retenue entre Tess et Alexander, Cassidy Freeman jouant une fois de plus très bien la carte du chagrin intériorisé. Mais Beacon n’en demeure pas moins une nouvelle preuve en demi-teinte que les scénaristes de la série ne maîtrisent pas complètement leur affaire, un comble au bout de 10 saisons !