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Séries Son of Zorn : Et si Musclor était un mauvais père ? (Pilote)

Son of Zorn : Et si Musclor était un mauvais père ? (Pilote)

Son of Zorn Pilote - Son of Zorn : Et si Musclor était un mauvais père ? (Pilote)

Quand on prend quelques minutes pour examiner la grille de FOX, il y a de quoi rester perplexe pendant un moment. Cela dit, rien n’est moins déroutant que le fait que le duo de producteurs derrière The Last Man on Earth ait réussi à vendre le concept de Son of Zorn.

Développée par Reed Agnew et Eli Jorné, cette série hybride mélange animation et live action pour nous raconter l’histoire d’un père qui cherche à reconnecter avec son fils. Du moins, dans le fond c’est globalement ce qui se met en place dans le pilote.

Le problème est cependant dans la forme et, étrangement, Son of Zorn ne rencontre pas trop de difficultés à imposer son approche artistique. Le fait que personne dans le show ne fasse de réflexion sur l’aspect animé de Zorn crédibilise rapidement le concept. C’est une force, mais aussi un handicap.

Si on adhère sans réserve à la présence de Zorn – qui a la voix de Jason Sudeikis –, ce héros qui semble tout droit sortir d’une mauvaise copie des Maîtres de l’univers se révèle être agaçant au possible. Bien qu’il apparaisse clair que cela est en partie l’effet désiré, il est difficile de supporter le personnage.

Heureusement, les humains entrent en jeu et permettent de calmer suffisamment les choses pour faire naitre une pointe de curiosité sur le possible avenir de ce Son of Zorn. Le fils de Zorn donc – le mal nommé Alangulon (Johnny Pemberton) – est l’opposé de son père et est déçu par l’absence de relation entre eux. Le voir jongler entre la honte d’être associé avec Zorn et sa recherche de connexion donne du cœur à cette comédie.

De son côté, le sous-employé Tim Meadows ajoute de l’humour, Cheryl Hines de la crédibilité et Artemis Pebdani un peu de bon sens.

L’ensemble se révèle alors avoir un soupçon de potentiel, mais quand Zorn offre un oiseau à son fils pour son anniversaire, il devient un peu trop évident que l’animation est un gimmick intéressant, mais limité. L’oiseau géant n’aurait pas eu sa place sans cette approche artistique, mais il aurait également pu être remplacé par autre chose pour un effet similaire.

Concrètement, Son of Zorn surprend de par le fait qu’il est finalement assez aisé de se laisser prendre au jeu, mais celui-ci semble avoir une pertinence qui pourrait rapidement s’estomper. Combien de gags faudra-t-il avant que l’indifférence générale ne s’installe ? Combien de temps avant que la série se mette à ressembler à toutes les autres comédies familiales ?

L’idée d’une sitcom de ce type explorant la famille recomposée du point de vue du parent absent sur le retour nous sort des approches du moment. Cela dit, la partie animation n’ajoute pas un réel plus pour développer cette dynamique. Au lieu de cela, elle s’impose comme étant une limitation qui se fait déjà sentir.

Son of Zorn aurait certainement été à sa place sur Adult Swim, mais sur la grille de FOX elle ressemble à une anomalie. Elle est en tout cas une curiosité pour le moment.