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Sons of Anarchy : la vengeance du fils (saison 5)

sons of anarchy saison 5 - Sons of Anarchy : la vengeance du fils (saison 5)

Jax est désormais à la tête du club et doit gérer les problèmes avec les Niners et l’homme qui est derrière eux, Pope, dont la fille est morte à cause de Tig. Au cours d’une nuit alcoolisée, Gemma fait la connaissance de Nero Padilla, propriétaire d’un service d’escorte et ancien membre d’un gang.

Après 4 saisons de Sons of Anarchy, Jax occupe la chaise du président du club, ce qui lui octroie un pouvoir qu’il n’avait jamais eu avant. Certes, il n’était pas impuissant, mais il ne lutte plus contre Clay de la même façon et peut orienter les évènements dans la direction qu’il souhaite.

Pour autant, les choses ne vont pas être simples pour lui, car il doit reconstruire le club sur les ruines laissées par Clay et il faut bien dire, il en a fait des dégâts. Kurt Sutter avait d’ailleurs désamorcé la crise de façon peu satisfaisante à la fin de la saison précédente, il est alors agréable de le voir exploiter ses pires idées avec une certaine ingéniosité et une prise de risques non négligeable. Ce début de saison 5 offre peu de répit, entre l’introduction des nouveaux joueurs et la perte d’un membre du club.

Via Gemma, nous faisons la connaissance de Nero qui se révèle assez poussé dans le décor pour justifier sa présence. Cependant, il montre au départ à Jax un possible futur et surtout le fait qu’il peut s’en sortir. Cela reste assez minimum car s’il se présentait initialement comme une sorte de mentor pour le leader des Sons, ce dernier tirera plus de leçons de son nouvel ennemi, Pope. Celui-ci est un homme d’affaires qui pousse Jax à s’adapter et à changer ses méthodes. C’est plutôt payant, surtout que Pope ne se contente pas de parler, il agit.

Si Nero trouve vite ses limites, Pope les atteint plus tardivement et différemment. Le personnage se révèlera trop sous-exploité pour maintenir une réelle pression et il n’y a alors rien de surprenant à ce qu’un nouvel adversaire soit introduit avant même la fin de la saison.

Quoi qu’il arrive dans Sons of Anarchy, la menace la plus dangereuse ou insidieuse vient plus souvent de l’intérieur que de l’extérieur de toute façon. La famille – et par extension le club – est en miettes et Jax, obsédé par ses objectifs en oublient de reconstruire le club. La séparation de Clay et Gemma leur a fait beaucoup de mal à tous les deux, ce qui ne les empêcheront pas de mener leurs petites manigances. La saison abusera aussi un peu trop du drama à un moment, multipliant les situations graves pour créer gratuitement de la tension, mais cela ne prend que rarement.

Pour autant, Clay et Gemma finiront par se relever des récentes épreuves et regagner en prestance alors que leur fils s’enfonce violemment sans s’en rendre compte. De même, Tara est consumé par sa rage, mais elle n’en ressort qu’encore plus prévisible et désagréable qu’avant. Si elle souriait à l’occasion, elle serait naturellement plus sympathique, mais à l’image de son mari, la doctoresse est trop obnubilée par ce qu’elle veut pour réaliser réellement ce qu’elle a et ce dont sont capables ceux qui l’entourent. On peut en tout cas souligner la capacité de Kurt Sutter à emmener ses protagonistes dans les pires directions possible, plongeant alors inexorablement dans les excès, et réussir à les en sortir avec talent.

Dans tout cela, le club ne ressemble plus vraiment à grand-chose. Les cadavres se sont accumulés et s’ils ont été remplacés autour de la table, aucun de ces membres n’a pris les devants pour s’affirmer comme un personnage à part entière. Il y a bien évidemment toujours Bobby, Juice, Tig et Chibs, mais ils servent avant tout les figures plus importantes de la série alors qu’ils pourraient, mieux employés, enrichir l’histoire.

Cette saison 5 de Sons of Anarchy aura en tout cas démarré sur les chapeaux de roues avant de trouver son rythme de croisière. Même si elle se perd sporadiquement dans des storylines secondaires grossières, la saison n’en reste pas moins dans son ensemble de qualité.