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The Spoils of Babylon : Une parodie aux rires limités

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The Spoils of Babylon - The Spoils of Babylon : Une parodie aux rires limités

Eric Jonrosh nous présente sa mini-série, The Spoils of Babylon, adaptation qu’il a lui-même réalisée, financée et scénarisée de son best-seller éponyme. On y suit l’histoire de la famille Morehouse qui s’entredéchirera au fil des années à cause d’idéologies et de sentiments incompatibles avec les valeurs du patriarche, Jonas.

Mini-série en 6 épisodes qui nous vient de la chaine IFC, The Spoils of Babylon nous est introduite par Will Ferrell. Le célèbre comédien endosse le rôle d’Eric Jonrosh, un auteur légèrement mégalo qui canalise simultanément Orson Welles et Ed Wood pour nous vendre son chef-d’œuvre épique.

Le point de départ est donc plus ou moins le même que celui de Garth Marenghi’s Darkplace. La différence est qu’au lieu de s’attaquer aux poncifs de l’horreur, il est ici question de parodier les grandes épopées familiales qui apparurent sur les écrans américains durant les années 70-80 – du type Les Oiseaux se cachent pour mouririr?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=B0002RK9NE - The Spoils of Babylon : Une parodie aux rires limités. On y suit ainsi les hauts et les bas des Morehouse qui firent fortune dans le pétrole, mais ne trouvèrent jamais le bonheur à cause d’une histoire d’amour pseudo-incestueuse et d’un héritage idéologique conflictuel.

Bien entendu, tous les clichés de ce type d’œuvres se retrouvent dès lors parodiés, car c’est là-dessus que repose tout le concept. Néanmoins, la mégalomanie d’Eric Jonrosh a ses limites et il a beau essayer de nous vendre un sérieux qui se doit de contraster avec la réalité de la mini-série qu’il a créée, The Spoils of Babylon tient assez bien la route. C’est d’ailleurs là le gros problème du show.

Avec le réalisateur de Casa de mi Padreir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=B00E3P5HGU - The Spoils of Babylon : Une parodie aux rires limités aux commandes, on pouvait espérer assister à un délire où la mise en scène servait véritablement l’humour en offrant un soutient complémentaire sans faille, mais il n’en est rien. The Spoils of Babylon possède une esthétique extrêmement bien travaillée qui profite d’une photographie léchée et inventive, mais aussi de décors en carton-pâte qui sont trop beaux pour réellement faire pitié. Il est alors difficile d’embrasser l’idée que ce que l’on regarde est censé être ironiquement nul et moche. Certes, ça ne vole pas haut et l’excellente performance de Tobey Maguire, qui trouve dès la première seconde le ton parfait pour donner corps à son improbable personnage, est vraiment la seule chose qui permet de rester impliqué dans l’histoire jusqu’au bout.

La parodie est un art compliqué à maitriser et cette mini-série est un bel exemple d’échec dans le genre. Ses débuts prometteurs finissent par disparaitre pour laisser la place à de l’ennui et de l’agacement. Entre la monotonie du rythme, les acteurs secondaires qui sont sous-exploités – Michael Sheen en tête – et des bonnes idées qui sont exploitées jusqu’à ce qu’elles perdent leur saveur, tout ce projet se met progressivement à ressembler à une blague dont la chute n’arrive jamais.

Concrètement, The Spoils of Babylon possédait sur papier tout ce qu’il fallait pour atteindre son but, mais cela ne s’est finalement pas concrétisé de la meilleure façon qui soit. L’histoire n’est pas suffisamment absurde et l’identité artistique de la mini-série n’est pas assez en accord avec l’esprit parodique que le show désire véhiculer. Au final, tout ceci tombe à plat et se résume à n’être qu’un honteux gaspillage de talents.

La seconde minsérie The Spoils Before Dying arrive sur IFC le 8 juillet.