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Séries Stan Against Evil : John C. McGinley tue de monstres, et puis c’est tout

Stan Against Evil : John C. McGinley tue de monstres, et puis c’est tout

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Stan Agains Evil Serie - Stan Against Evil : John C. McGinley tue de monstres, et puis c'est tout

Aujourd’hui principalement connu pour son travail sur The Simpsons, Dana Gould est un comédien qui fait plus que de l’animation. Il a d’ailleurs créé Stan Against Evil pour la petite chaine américaine IFC.

Cette comédie horrifique suit Stan Miller (John C. McGinley), l’ancien shérif éternellement insatisfait d’une petite ville de Nouvelle-Angleterre qui a été forcé de prendre sa retraite peu de temps après le décès de sa femme. À présent, il rencontre quelques difficultés à laisser sa place à Evie Barret (Janet Varney), mais ils vont réussir à travailler ensemble quand ils réaliseront qu’ils sont tous les deux la cible d’une vieille malédiction lancée par des sorcières.

Souffrant dès le départ d’une comparaison encouragée par son titre avec Ash vs. Evil Dead, Stan Against Evil n’a ni les moyens ni les ambitions créatives de la dernière déclinaison de la célèbre franchise horrifique de Sam Raimi. Néanmoins, elles veulent toutes les deux faire rire avec des monstres et avec un personnage principal qui est un homme un peu coincé dans le passé.

Cela dit, John C. McGinley a définitivement un style différent de celui de Bruce Campbell et il est mis à pied d’égalité avec Janet Varney. Cette dernière est donc la nouvelle shérif de Willard’s Mill et elle ne met pas longtemps à découvrir que le poste vient avec une condamnation à mort prenant la forme d’une vielle malédiction.

Concrètement, chaque épisode s’articule autour d’un monstre, d’une sorcière ou d’un autre démon qui est là pour tuer Stan et Evie. Rapidement, Evie prend les devants, tandis que Stan voit tout cela comme étant surtout une nuisance. Tout ce qu’il désire, c’est qu’on le laisse tranquille. Il veut boire sa bière dans son coin et regarder la télévision.

Malheureusement pour Stan, que ce soit des monstres, Evie ou encore sa fille, Denise (Deborah Baker Jr), il y a systématiquement quelqu’un pour venir l’ennuyer — et cela se termine la majorité du temps avec quelque chose à tuer.

La formule de Stan Against Evil est simple, efficace et bien entendu répétitive. Ce n’est pas vraiment un problème, car il n’y a que 24 épisodes et les scénaristes trouvent toujours le moyen d’utiliser des monstres qui varient. Ils parviennent également à exploiter au mieux le peu de décors qu’ils ont. C’est le genre de série où les limitations budgétaires forcent à être plus créatif, mais qui font que le rendu visuel est malgré tout toujours un peu trop pauvre.

C’est tragiquement le souci principal de la série. Ses limitations sont à la vue de tous et c’est aux acteurs de tout faire pour rendre le spectacle aussi divertissant que possible. Stan Against Evil s’impose alors rapidement comme étant spécialement dédié aux fans de John C. McGinley, car même la mythologie grandissante et l’énergie de Janet Varney n’arriveront jamais à élever l’ensemble assez haut pour être plus que cela.

Il faut également reconnaitre que l’humour a beau fonctionner à l’occasion, il tombe trop souvent à plat, rendant la série tristement anecdotique. John C. McGinley ne peut pas accomplir des miracles et en trois courtes saisons, Stan Against Evil n’est pas parvenue à être plus qu’un show destiné à un public très limité et peu regardant dont l’amour pour le genre est facilement contenté.


Annulée après trois saisons, Stan Against Evil est diffusée en France sur SundanceTV tous les vendredis soirs à minuit (depuis le 22 février 2019).