L’un des échecs de Star Trek : Discovery se trouve tristement être les Klingons. Il y avait du matériel pour faire des choses intéressantes avec eux, mais se limiter à présent à L’Rell et Ash ne va certainement pas rectifier le tir de la saison 1.
Les scénaristes continuent en effet de revenir inexorablement sur leur relation et, dans cet épisode, cela était pourtant dispensable. Un nouveau signal apparait sur le territoire Klingon. Le Discovery se rend sur place et découvre que leur destination n’est autre que le monastère où le fils de L’Rell et Ash a été envoyé. C’est aussi le lieu où se trouvent les fameux cristaux temporels.
Les scénaristes de Star Trek : Discovery ont donc imaginé un moyen de ramener le couple klingon et leur bébé, mais cela est vraiment un bonus optionnel dans un épisode qui explore d’autres choses, dont le futur de Pike. C’est une approche un peu facile et il semble que l’idée soit que tout ce que l’on savait du capitaine avant son arrivée dans le show doit être réemployé. Il aurait certainement été plus intéressant d’avoir plus de développements originaux, mais il semble que c’est la route suivie pour tenter de maintenir la série ancrée dans le passé de la franchise. Pike mériterait surtout un spin-off à bord de l’Enterprise.
Nous avons donc le capitaine qui se rend sur la planète pour collecter un cristal et se retrouve à devoir traverser une épreuve qui est finalement bien plus simple qu’annoncée. On nous promet quelque chose de presque épique et l’on a le droit à quelques visions, ce qui est décevant.
Il faut dire qu’il n’y avait pas le temps pour cela, puisque Michael et Spock partent de leur côté à la recherche d’un vaisseau de la Section 31 afin de faire avancer l’intrigue principale. Les voilà à tenter de comprendre la dernière manœuvre de leur ennemi qui finira par mettre en avant ce qui a été explicité à plus d’une reprise déjà : Michael est la clé du futur de l’humanité.
C’est aussi l’opportunité d’avoir un bref échange avec Control pour découvrir que ce n’est pas l’Intelligence Artificielle la plus originale qui soit. Les scénaristes de Star Trek : Discovery ont en effet opté pour le classique « l’humanité est son propre pire ennemi et elle doit être éliminée pour être sauvée ». On ne pourrait pas faire plus simple et c’est regrettable.
Cela ne fait que renforcer le rôle de l’IA qui est d’être une bien maigre excuse pour faire monter la tension. Un ennemi sans complexité n’est pas intéressant, en particulier dans une série Star Trek, car cela limite l’exploitation des valeurs de la Fédération pour offrir un propos substantiel. Ici, l’ennemi est à abattre et y ajouter quelques clichés sur la nature humaine ne change rien.
Nous nous approchons de la fin de cette saison 2 de Star Trek : Discovery et cet épisode finit par ressembler à une simple mise en place. Voir un peu plus Pike et Spock et même Jet Reno aide l’ensemble à tenir la distance, mais entre les Klingons et Control, il est difficile de véritablement s’enthousiasmer pour le résultat final. Si la série s’est véritablement améliorée, il y a encore du chemin à faire pour qu’elle réalise tout son potentiel.
