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Suburgatory – Pilot (1.01)

suburgatory 101 - Suburgatory - Pilot (1.01)

Afin d’offrir à sa fille, Tessa, un meilleur environnement pour grandir, George l’emmène vivre dans une banlieue chic. À peine en contact avec ce nouvel univers, Tessa n’a qu’une envie, s’enfuir et retourner vivre à Manhattan.

ABC complète sa soirée comédie du mercredi avec une nouvelle série qui nous entraine dans la vie des Altman, George et sa fille Tessa. Ils viennent de New York et s’installent dans une banlieue qui est à l’opposé de ce qu’ils connaissaient auparavant.

L’idée de la série est explicite dès le départ, provoquer un choc entre deux cultures qui ne sont pas très éloignées géographiquement parlant, mais qui n’ont pourtant pas de réels points communs. Cela dit, avant la fin de ce pilote, il apparait clair que Suburgatory ne va pas se contenter de jouer uniquement avec le contraste et montrera qu’il y a surement des choses à récupérer des deux côtés. Seulement, ça ne se fera pas simplement.

Quoi qu’il en soit, cette banlieue est volontairement extrême, une sorte d’univers à la The Stepford Wives sous acide où le plastique est partout et où le rose est la couleur dominante. Derrière les barrières trop blanches pour être vraies se cache un enfer fait de préjugés outranciers, de névroses, de surconsumérisme et de narcissiques. Être psychiatre dans le coin doit juste être le métier parfait pour être certain de ne jamais connaitre le chômage.

C’est un condensé caricatural et autoparodique qui se doit d’être contrasté par la vision du monde de Tessa. Elle est jeune et sarcastique, l’adolescente typique en pleine crise qui en veut à son père, mais qui est suffisamment intelligente pour voir un peu plus loin que le bout de son nez. Certes, elle déteste sa nouvelle vie, mais elle y trouvera peut-être ce qui lui manque le plus, une image maternelle. Cela sera probablement développé par la suite, surtout que l’on se doute dès le départ que la mère absente fera très certainement une apparition à un moment ou un autre.

En tout cas, Suburgatory s’amuse à trouver son humour dans ses excès et dans ses codes que ce pilote installe parfaitement. Le potentiel comique est réel et devrait pouvoir être alimenté sans trop de difficultés dans un premier temps, avec Tessa qui apprend les règles du monde dans lequel elle s’immerge. C’est efficace et le casting aide beaucoup, en plus d’être plutôt prometteur pour la suite.

Globalement, cette nouvelle comédie ABC ne pêche que par sa construction trop classique, mais ce n’est pas quelques routines trop familières qui vont ruiner la force comique de l’ensemble, même si cela tend à rendre certains gags un peu trop téléphonés.

Au final, ce pilote Suburgatory impose sans difficulté son univers coloré et son humour énergique, ce qui est des plus encourageants pour la suite, et ça fait vraiment rire.