Après le massacre, Dean et Sam sont plus motivés que jamais à trouver un moyen pour faire disparaitre la marque de Caïn. Castiel doit alors faire venir Metatron qui détient des informations pouvant aider.
Qui peut encore sauver le soldat Winchester ? Ses pires ennemis sont apparemment en lice pour le faire, mais cela n’est pas spécialement intéressant, car cela rappelle étrangement à quel point l’univers de Supernatural ne cesse de s’enfermer sur lui-même.
Il fut un temps où la série nous emmenait d’un endroit à un autre. Certes, cela ressemblait éternellement à la Colombie-Britannique, mais il y avait l’idée que les monstres étaient partout, pas seulement dans la cave des Winchester. D’ailleurs, ils étaient nombreux, différents et dangereux à leur façon. Aujourd’hui, Dean appelle Crowley qui lui rend service et menace Metatron, ce qui a un air de déjà vu assez fatigant.
Malgré tout, l’histoire avance. Ce n’est clairement pas la plus palpitante qui soit, mais elle progresse, car les personnages parviennent occasionnellement à se concentrer sur l’idée que la marque de Caïn doit disparaitre. Finalement, des enjeux prennent réellement forme. Là où la première moitié de la saison cherchait à ne rien définir dans le registre, la seconde débute en clarifiant un tant soit peu les faits : Dean est de nouveau une bombe à retardement.
Rien de neuf là-dedans donc, quand ce n’est pas lui, c’est son frère… ou Castiel. Le fait est qu’ils ont tous une mission bien définie à présent, mais la route qu’ils décident d’emprunter pour l’accomplir est quelque peu décevante.
Metatron est l’un des meilleurs personnages qui a vu le jour ces dernières saisons dans Supernatural, mais comme d’autres avant lui, il a fait son temps et chaque retour sonne de plus en plus comme un disque rayé. Curtis Armstrong excelle à rendre le scribe de Die vicieusement effrayant, tout comme Jensen Ackles communique parfaitement l’instabilité et la violence qui caractérisent Dean. Le souci est que, quand les acteurs se retrouvent face à face, ils n’ont ni l’espace ni le matériel pour que leur confrontation devienne aussi dantesque qu’elle le devrait.
Tout est dans l’économie à ce stade. Les décors, les dialogues, mais aussi les rebondissements. Dans le genre, la storyline de Claire Novak se termine de façon presque absurde. Il aurait été préférable pour elle et Castiel qu’ils se séparent plus tôt. Le seul réel intérêt de Claire pour le moment est qu’elle pourra revenir. Étant donné que la majorité des figures récurrentes du show ont disparu et il ne serait pas mauvais d’en avoir de nouvelles. Du moins, si sa prochaine apparition est à la hauteur, puisque cet épisode de reprise n’a vraiment rien de convenable à lui offrir.
Idem pour Crowley. Le pauvre est coincé avec sa mère. Rowena est une plaie et, même s’il est clair que les scénaristes l’utilisent pour accomplir quelque chose de précis, il serait pertinent que cela prenne corps sans tarder, car la sorcière est irritante au possible.
À ce stade, cette saison 10 de Supernatural est destinée à devoir trop étirer des intrigues qui étaient déjà très fines au commencement. La série étant à présent renouvelée, on peut espérer que de nouvelles voies s’ouvrent sans perdre de temps, puisqu’à l’heure actuelle, il n’y a plus grand-chose à explorer chez les frères Winchester. Le moment est venu pour eux d’aller de l’avant et, à chaque fois qu’ils paraissent être sur le point de le faire, ils sont tirés en arrière. Ils ne semblent pas avoir devant eux un avenir riche et palpitant. Heureusement, nous entamons tout juste la seconde mi-saison, tout cela peut encore évoluer dans le bon sens assez rapidement.