Castiel revient sur son existence et les récents évènements, alors que les frères Winchesters et Bobby doutent de ses intentions.
Le précédent épisode nous laissé avec la révélation que Crowley faisait encore partie de ce monde, et surtout que Castiel le savait. Le rôle de l’ange prenait soudainement une nouvelle dimension, ne le plaçant pas à proprement parler dans le camp des gentils, et jouant sur l’idée que la fin justifie les moyens. Surtout, après Bobby cette saison, The Man Who Would Be King nous entraine dans l’univers de Cas’, en nous étant narré de son point de vue – et non de celui de Sam et Dean.
Cet angle d’approche a clairement été choisi pour offrir une introspection plus poussée à celui qui fait aujourd’hui clairement partie de la famille, mais qui possède beaucoup de parts de mystères. L’environnement dans lequel évolue Castiel reste majoritairement inconnu, et la volonté scénaristique de nous tenir loin de la guerre céleste a créé une distance qui fut régulièrement désagréable, mais qui vient au moins trouver une raison d’exister avec cet épisode.
Avant la fin de la saison (il ne reste plus que deux épisodes), The Man Who Would Be King saisit aussi l’occasion pour faire un véritable point sur la situation. Castiel revient sur des évènements passés, légitimant certaines de ses actions, mais surtout nous éclairant sur ses motivations – tout en exposant continuellement les doutes qui le rongent. Divisé entre son amitié envers les frères Winchesters et la nécessité d’agir pour empêcher le chaos (et Raphael) de prendre le pouvoir, l’ange a été consumé par des émotions humaines qui ne l’ont pas entrainé dans la bonne direction.
Malgré cela, ou à cause de cela, Castiel trouve une sensibilité qu’il n’exprime pas souvent en affichant ses blessures et ses angoisses. Mais, il ne sombre ni dans le larmoyant, ni dans l’exagération, soutenu par des intentions parfois justes, même si le jugement était clairement obscurci. L’enfer est pavé de bonnes intentions sonne comme une expression parfaitement juste pour définir le parcours de Cas’ – et encore plus avec sa nature d’ange.
Si The Man Who Would Be King sert principalement de mise au point avec la fin de la saison, il nous entraine aussi dans le monde de Castiel sans pour autant nous en dévoiler tous les recoins. À l’image du personnage, l’épisode possède une sobriété légèrement déconcertante, mais joue aussi de cet attachement sans bornes qui nous lie à l’ange et nous le fait encore plus prendre en sympathie. Misha Collins parvient à rendre la souffrance de son personnage palpable et donner à l’ensemble une touche de complexité.