Sam et Dean enquêtent sur la mort d’hommes à qui ont a coupé les pieds et les mains et dessiné un étrange symbole sur le torse. Pendant que le cadet fait des recherches, l’ainé Winchester se rend dans un bar pour prendre le pouls de la ville.
Sans surprise, Dean rencontre des difficultés à surmonter la mort de Bobby. Toutes les évocations de cet épisode sont là pour nous le rappeler et nous faire garder en mémoire cette figure paternelle qui aidait plus que de mesure les deux frères à ne pas se faire trucider.
Dean n’a donc pas la tête dans le travail. Sans piste à suivre au sujet de ce cher Dick, Sam s’intéresse quant à lui à de pauvres types à qui on a découpé les mains et les pieds et graver sur le torse un symbole inconnu.
The Slice Girls est encore un épisode qui sert à se pencher sur les troubles psychologiques de l’ainé Winchester et de son rapport avec sa profession de hunter. Pris dans un cercle auto-destructeur, il en vient à être incapable ou presque de suivre ses propres règles. Autant dire que si entendre Dean gémir peut parfois être agaçant, le fait que Sam en soit réduit à faire la même chose ici est assez fatigant. Pour sa défense, il faut bien qu’il dise quelque chose face à son frangin qui ne parait qu’à moitié concerné et qui devient clairement imprudent à force de boire et de se lamenter (maintenant, en silence, ce qui est toujours ça de pris).
Tout se joue donc sur une aventure d’un soir entre Dean et une femme rencontrée dans un bar, incarnée par Sara Canning, aka Tante Jenna de The Vampire Diaries. Cela ne sera pas sans conséquence et offre une façon d’impliquer plus personnellement les Winchesters dans la chasse aux monstres de cette semaine.
Celle-ci peine à totalement prendre de l’envergure, malgré une fin non dépourvue d’intérêt. L’absence de réelle conclusion peut promettre alors une suite plus haletante dans un avenir incertain – connaître la menace aide toujours à rendre les enjeux rapidement plus importants. Par contre, The Slice Girls est une petite réussite du côté des habitants de la ville. Entre le médecin légiste plutôt sociable, l’enquêtrice peu aimable qui cache son jeu (prévisible, mais bien orchestré) et surtout le professeur que les deux frères sont obligés de consulter, l’épisode a tout bon sur toute la ligne. Ces personnages donnent le jour aux meilleures scènes et mettent en même temps en avant le trou béant qu’a laissé Bobby. Le réseau de hunters doit en souffrir durement.
Ce n’est aussi pas rare dans la série, mais les rappels au début de l’épisode sont aussi du genre à expliciter trop clairement les thématiques qui vont être exploités avant qu’elles ne fassent surface ; cela affaiblit involontairement la seconde partie de l’histoire – rendant bien trop évidente l’orientation empruntée par l’intrigue. Pour le coup, Supernatural divertit sans prendre par surprise.