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Séries The 100 The 100, saison 1 : survivre à tout prix

The 100, saison 1 : survivre à tout prix

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Suite à un holocauste nucléaire ayant eu lieu il y a 97 ans de cela, la vie a été anéantie à la surface de la Terre. Les seuls survivants résident sur l’Arche en orbite autour de la planète. Pour survivre, des mesures drastiques ont été prises, à commencer par un système pénal qui ne laisse pas de place à l’erreur. Néanmoins, la population a grossi au fil des années et les ressources s’épuisent. Devant trouver au plus vite une solution, les dirigeants décident d’envoyer sur Terre un groupe de 100 prisonniers mineurs pour découvrir si elle est de nouveau habitable.

L’avenir de l’espèce humaine est entre les mains de jeunes délinquants. C’est le point de départ de The 100, série de SF de The CW qui se base sur le roman de Kass Morganir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=2221139720 - The 100, saison 1 : survivre à tout prix. Les choses vont cependant rapidement se compliquer pour dépasser ce postulat un brin douteux et placer autant les jeunes que les adultes dans des situations dangereuses où la survie est un combat de tous les jours.

Avec une première saison composée de 13 épisodes, The 100 se voit offrir le temps nécessaire pour affirmer son ton et ses ambitions, rencontrant au départ des difficultés à jongler entre ses différents éléments. Il faut s’accommoder d’une approche scientifique et culturelle peu réaliste, ce qui est plutôt gênant par moment, les scénaristes ne s’y arrêtant que quand ils le souhaitent. Les astronautes de notre époque rêveraient sans aucun doute de vivre dans le monde de The 100 !

Il faut donc à passer outre là-dessus, ce qui est nettement plus facile à faire que sur les histoires romantiques qui doivent faire partie du carnet des charges, fournissant des enjeux qui ont bien du mal à se montrer pertinents. D’ailleurs, prise dans un triangle amoureux, Clarke s’y montrera investi qu’à temps partiel. La jeune femme, qui s’est imposée en co-leader avec Bellamy sur Terre, a beaucoup mieux à faire la plupart du temps qu’analyser ses sentiments pour Finn. Ce dernier, coincé entre Clarke et la mécanicienne Raven, est tout simplement éclipsé.

Les deux femmes sont des battantes et cela est plus que nécessaire pour survivre, car toute occasion est saisie par les scénaristes pour tuer régulièrement des personnes sur Terre et dans l’espace. Bien que dans des situations précaires différentes, les deux univers développés en parallèle se rejoignent autant dans leur thématique que dans la progression du danger.

La survie est donc au cœur de The 100, et cela nous entraine alors dans des réflexions sur le rôle d’un leader et sur l’art de la guerre. Pour cela, nous avons Bellamy et Clarke qui représentent au départ deux opposés qui vont évoluer au contact l’un de l’autre. Leur collaboration injecte de réelles nuances, ce que l’on ne peut pas dire avec Finn, qui est là pour fournir un point de vue pacifiste. Si son approche vient étoffer les questions soulevées, il en ressort le plus souvent perdant, ce dernier n’apportant finalement que très peu au débat. Dans ces conditions, les scénaristes en profitent aussi pour s’intéresser aux poids que certaines décisions morales représentent.

La Terre se révèle donc vite dangereuse, mais celui-ci ne vient pas que de créatures ou de phénomènes naturels modifiés. Il y a aussi les Grounders qui ne sont pas le seul groupe d’humains qui existe, mais ils sont au sein de cette première saison – principalement dans sa dernière partie – la plus grande menace que devront affronter les jeunes délinquants. Il est cependant dommage que le représentant principal de ce peuple – Lincoln – ne soit que peu développé et avant tout sous un angle romantique à travers sa relation avec Octavia.

En parallèle, les problèmes politiques occupent le temps des adultes sur The Ark de façon regrettable. Les personnages sont cantonnés à jouer le rôle qui leur a été attitré, les empêchant de prendre de la dimension alors même que les jeunes sur Terre sont forcés pour la plupart de s’adapter. Les dilemmes auxquels ils font face les poussent à se confronter à la réalité dans laquelle ils vivent, les choses empirant au fil des épisodes pour tout le monde.

Si les corps ont beau s’accumuler, la tension dans les épisodes ne peut décemment pas reposer sur la mise en danger des personnages principaux (leur survie est trop évidente), mais plus sur la manière dont ils vont parvenir à s’en sortir. La mythologie du show se sera alors enrichie pour donner le jour à différentes pistes qui ne demandent maintenant qu’à être explorées.

De l’atterrissage sur Terre à l’attaque finale, il s’est donc passé pas mal de choses dans cette première saison de The 100. Si on ne peut pas encore dire que les scénaristes ont trouvé comment bien intégrer ou traiter les romances, ils ont su faire progresser de façon parfois drastique les situations des personnages pour créer du danger, étoffer l’univers et soulever diverses questions morales. Tout est maintenant en place pour que le show puisse complètement s’épanouir dans sa saison 2.