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The 100, saison 2 : faire couler le sang

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Il faut tuer pour survivre, un point que The 100 a fait au cours de sa saison 1. Celui-ci est difficilement contestable, mais il prend une dimension morale particulière dès lors qu’il est question de savoir jusqu’où ceux qui tuent pour les leurs doivent aller.

Il n’y a maintenant plus personne dans les étoiles. L’Ark n’existe plus, ceux qui y habitaient on trouvé un moyen d’arriver à leur tour sur Terre pour y découvrir un monde où le plus grand danger n’est pas une nature capricieuse ou imprévisible, mais l’homme. D’abord, les Grounders que Clarke, Bellamy et les autres ont dû affronter à la fin de la première saison. Ensuite, le peuple des montagnes vivant à Mount Weather, une installation souterraine qui devient très rapidement une simple prison dorée.

Chaque peuple est prêt à faire ce qu’il faut pour survivre, ce qui entraine des rapprochements difficiles, des alliances contre nature et autant de doutes et de trahisons personnelles. Rien ne se fait sans que du sang soit coulé, chaque leader devant prendre les meilleures décisions possible pour assurer la survie des siens.

Au cœur des plus gros dilemmes moraux se trouve Clarke. Leader des Sky People, elle doit faire face à toutes formes de résistances pour assurer la survie de ses proches. De la légitimité de son rôle dans ses propres rangs aux négociations existantes avec les autres camps, les scénaristes utilisent chaque décision du personnage pour analyser la fonction du leader et les difficiles décisions qui vont avec le poste.

En faisant de Clarke le cœur de toutes les thématiques de la série, un déséquilibre dans le traitement des personnages voit le jour. Des errements de Bellamy dans la première partie de saison à la recherche identitaire d’Octavia en passant par la reconstruction physique et psychologique de Raven ou l’exploration de la culpabilité de Marcus, tout cela se développe en second plan – passant après les nombreuses interrogations de Clarke, ses rapports avec les Grounders, Mount Weather et sa mère.

Pour autant, ces derniers permettent d’aborder les conflits qui se jouent sous un angle différent. À Mount Weather, Jasper s’impose alors comme le représentant des Sky People et le plus modéré de tous depuis Finn. Raven rappelle à sa manière que la guerre ne se gagne pas qu’avec une arme à la main. Maya (de Mount Weather) et Lincoln montrent que chaque camp ne peut être entièrement défini par les valeurs de ceux qui dirigent.

La saison 2 de The 100 évolue en entrainant ses personnages dans des situations toujours plus extrêmes sur un plan moral, ce qui mène inexorablement à des réactions extrêmes. L’idée de sacrifier une personne pour en sauver cinq devient un véritable moteur pour les personnages, trouvant dans le fanatisme de Jaha son illustration la plus forte. Tout est fait pour que chaque mort puisse avoir un impact, au moins en terme idéologique.

L’exploration des dilemmes accompagnant la guerre, les massacres inévitables et le poids psychologique engendré par les meurtres sont des sujets omniprésents et abordés sous tous les angles possibles. Quoi qu’il arrive, les scénaristes de The 100 ne se détournent jamais et vont, sur le fond, jusqu’au bout de leurs idées. C’est alors sur la forme que l’on peut reprocher à l’équipe de manquer quelque peu de subtilité avec une approche souvent trop didactique et insistante. Rien ne peut être fait sans que cela ne nous mène à une analyse des méfaits de la guerre.

À l’arrivée, cette saison 2 de The 100 aura creusé ses thématiques à leur maximum, même si cela revenait parfois à négliger certains personnages, voir d’autres angles de leur histoire. Ces choix créatifs donnent le jour à une fournée d’épisodes qui, malgré quelques digressions narratives, forment un ensemble à la fois cohérent, réfléchi et divertissant.