Alors que nous allons arriver à la moitié, cette saison 4 de The 100 est étrangement devenue prisonnière de sa formule. L’envie d’être positif après cet épisode 6 est là, mais il faut admettre que la chute casse un peu l’ensemble.
Une fois de plus, l’histoire avance en faisant un pas en avant, avant d’en faire deux en arrière. Après King Roan qui fait la paix avec Skaikru afin de partager leur protection à temps pour que celle-ci parte littéralement en fumée, on nous vend la mission de tous les espoirs pour mieux tout ruiner au moment où cette saison est sur le point de prendre un virage dans la bonne direction.
On pourrait presque croire que l’idée est juste d’étirer les choses avec de la surenchère facile. Cela n’est pas aidé par le fait que Roan demande à Clarke ce qu’ils vont faire une fois qu’elle aura sauvé le Monde, vont-ils simplement recommencer à s’entre-tuer ? Prendre le temps de discuter de ce qui se passera après alors que l’on est censé être vendu à l’idée qu’il y a peu de chance qu’il y ait un lendemain illustre tout le problème. Même les personnages savent que Clarke va sauver le Monde, c’est ce qu’elle fait.
La direction intelligente à suivre serait alors que quelqu’un d’autre se décide à prendre le relai. Néanmoins, ce n’est malheureusement pas cet épisode qui changera la dynamique. D’ailleurs, il ne parvient même pas à délivrer le trip électrisant qu’il promettait au point de départ.
Tout commence avec Bellamy, Clarke et Roan qui ont pour mission de transporter le carburant pour envoyer la fusée dans l’espace. Forcément, le voyage ne sera pas de tout repos et quand Monty nous présente le danger qui les attend, on peut déjà imaginer The 100 nous offrant sa version de Mad Max Fury Road.
L’approche a de quoi enchanter, car aucune autre série n’est mieux préparée à exploiter l’idée du convoi fou en territoire sauvage. Cela dit, les scénaristes paraissent ne pas voir le potentiel que détient leur histoire. Ils préfèrent se focaliser sur la politique des Grounders. Ce n’est pas que le sujet n’a plus rien à délivrer, mais il n’a juste pas sa place ici.
Dans le même ordre d’idée, à Arkadia, on nous pose les prémices d’un lynchage pour mieux le dissiper afin que la bonne morale soit sauve. L’approche a pour seul mérite d’aborder le fait qu’Octavia n’a toujours pas fait son deuil de Lincoln. Tristement, l’angle ne sera pas creusé, mais on peut espérer que Bellamy aidera à changer ça rapidement.
Cette façon de rester à la surface est vraiment regrettable à ce niveau. Quitte à étirer la crise au maximum, autant en profiter pour offrir aux personnages l’espace pour explorer leurs blessures. Après tout, ils n’ont rien d’autres de mieux à faire pour le moment.
Cela dit, The 100 ne fonctionne pas comme cela. C’est une série qui va sans cesse de l’avant et c’est en grande partie ce qui fait que la tendance des scénaristes à enfermer de plus en plus le show dans une formule a de quoi laisser perplexe. Le danger n’est plus palpable et la tension s’est évanouie, car on sait que le prochain twist ne fera que mener au suivant.
C’est donc là le problème. Si la fin de l’épisode avait permis à l’intrigue générale d’aller de l’avant, il en serait sorti quelque chose de positif, malgré le fait que le potentiel de l’histoire n’a été qu’effleuré. Cependant, ce n’est pas ce qui se passe, on refait marche arrière et cela est regrettable.