La fin du monde est bientôt là. On nous la promet depuis le début de cette saison 4 de The 100 et il était temps que son approche se fasse réellement sentir. En fait, c’était indéniablement ce qui manquait le plus jusqu’ici.
Il se met donc à pleuvoir et, mauvaise surprise, l’eau qui tombe du ciel est acide à un niveau terrifiant. Arkadia est ainsi touché de plein fouet et nous pouvons finalement constater le danger. Loin des habituelles menaces de Grounders qui finissent par se dissiper d’une manière ou d’une autre, cette pluie toxique est aussi tangible qu’elle ne peut être arrêtée.
Nous savons qu’une solution sera trouvée. Après tout, The 100 a déjà décroché une saison 5. Cela dit, il y a à présent un réel sens de l’urgence qui nait dans cet épisode 7.
Bien entendu, le but ici n’était pas uniquement de forcer les personnages à prendre conscience qu’il n’y plus beaucoup de temps pour trouver une solution. Comme on pouvait s’en douter, maintenant que l’espace n’est plus une voie viable à explorer, Abby a déjà une autre option sous le coude. Le souci est que celle-ci s’accompagne d’une clause morale difficile à signer.
Ainsi, une décision compliquée doit être prise et, étonnement, cela ne sera pas le cœur de l’épisode. Grâce à Murphy et surtout Emori qui mélangent habilement la culture de la violence chez les Grounders avec leur talent pour la survie. Au lieu de nous servir un débat éthique, les scénaristes contournent le problème en nous dirigeant vers la solution en passant par une histoire de vengeance.
C’est bien mené, car cela exploite les traits caractéristiques des personnages sans que cela soit poussivement mis en avant. Concrètement, le scénario joue sur les émotions sans avoir besoin de nous le faire remarquer.
L’approche est la même avec Bellamy qui est confronté à son incapacité à sauver sa sœur ou qui que ce soit d’autre. Il est indéniablement celui dont la progression est la mieux maitrisée à ce stade de la saison. L’exploration de sa culpabilité permet de remettre en perspective les dangers du monde dans lequel The 100 se déroule. Cela est d’autant plus probant dans un tel épisode où la menace est aussi tangible que l’impuissance de Bellamy face aux éléments.
Cette partie est d’ailleurs étrangement complémentée par celle consacrée à Octavia. Cette dernière trouve en Ilian une sorte d’âme sœur, les deux ont été détruits par la mort de ceux qu’ils aiment et ils sont désormais perdus ensemble. Là où Octavia n’était que violence, dans une situation où ses armes ne peuvent rien pour elle, elle est forcée de faire face à sa douleur.
Cet épisode 7 finit donc par nous livrer du The 100 de qualité. Loin d’être handicapée par sa formule comme le précédent épisode ou prisonnière de la répétition, l’intrigue qui prend ici forme se focalise sur ce qui définit les personnages et l’emploie intelligemment pour donner corps au réel danger à affronter cette saison. Concrètement, c’est ce que l’on aurait dû avoir il y a déjà quelques semaines et on peut espérer que cela se poursuive dans cette direction.