Tout a commencé par un holocauste nucléaire ayant décimé la population de la Terre, et un groupe de jeunes prisonniers envoyé sur la planète bleue près de 100 plus tard pour déterminer si oui ou non elle était redevenue habitable dans The 100. Nous voilà six saisons plus tard, après de nombreux massacres et un long voyage dans l’espace, sur une autre planète, mais toujours à tenter de reconstruire une communauté.
Pour Clarke et ses amis, la paix est-elle possible ? Jusque-là, Jason Rothenberg et son équipe de scénaristes ont tout fait pour nous plonger dans un cycle de violence impossible à briser. Lorsque cette saison 7 commence, il est peut-être question de rebâtir Sanctum, mais cela s’avère être une tâche plus que compliquée avec les différents groupes présents prêts à s’étriper les uns les autres.
Cette reprise s’inscrit dans la continuité de la fin de la saison 6 ; on reprend là où l’on s’était arrêté, pour s’interroger sur l’Anomalie et se retrouver de nouveau avec des conflits destinés à nous mener à un bain de sang. Lorsque The 100 a eu l’occasion par le passé de s’éloigner de ses rouages narratifs, elle a volontairement fait le choix de ne pas le faire. Si on n’est jamais à l’abri d’une surprise – les éléments SF pouvant aider à dynamiser le récit –, les problèmes que rencontre Clarke restent les mêmes et il est fort difficile d’en avoir quelque chose à faire.
À force de faire couler le sang à la moindre occasion, The 100 peut rendre anémique sur le sujet. Les scénaristes ont cependant décidé que la perte d’Abby était plus importante que d’autres, et l’épisode gère cette mort à travers la difficulté de Clarke à faire face à ses émotions et la culpabilité qui ronge Murphy. Sans trop de surprise, ce dernier est celui qui s’en tire le mieux sur le sujet, laissant exprimer des regrets palpables et une incapacité à savoir ce qu’il doit en faire dans un contexte où on lui demande de simplement tourner la page pour le bien de tous.
Reconstruire Sanctum doit prendre du temps et cet épisode nous indique en bout de route que le meilleur moyen est, semble-t-il, de tout détruire pour mieux recommencer. Ou pas. Allez savoir, Clarke reste un leader plus ou moins instable qui devrait s’éloigner pour panser ses plaies psychologiques avant de prendre des décisions pour les autres. Mais, la télévision aime les leaders problématiques et défaillants, et Clarke trouve une place parmi ceux-là.
Surtout, elle n’a plus Bellamy pour, à l’occasion, offrir un contrepoids. Si ce n’est plus à proprement parler le rôle qu’il remplissait ces derniers temps, c’est celui qui lui sied le mieux et il restait le meilleur interlocuteur possible pour Clarke. Cette saison 7 de The 100 s’amorce avec moins de Bellamy en vue, ce dernier se faisant emporter dans les bois par une menace invisible (TV Line nous informe que l’acteur aurait demandé à faire une pause). Nait de ce « kidnapping » un trio formé par Echo, Gabriel et Hope – la fille de Diyoza – qui part à sa recherche. Ennemi invisible, hallucination et mystérieuse anomalie composent cette partie du récit qui, dans ses intentions, reste nébuleuse. Hope nous indique, par sa simple présence, que l’Anomalie doit permettre voyager dans le temps (on peut spéculer), mais on va s’arrêter-là pour le moment, car on ne peut pas dire que le récit offre grand-chose à se mettre sous la dent autre que des échanges creux et de la course au milieu des arbres.
Reprenant ainsi dans la lignée de la saison précédente, cette saison 7 de The 100 s’amorce comme si on n’avait jamais quitté Sanctum, Clarke et ses proches et on replonge tête la première dans un récit qui manque de fraicheur depuis un moment déjà. Ce n’est cependant que le début et nous sommes dans la dernière ligne droite. La dernière saison est toujours une belle occasion pour aller dans des directions plus osées qu’auparavant et de tenter le tout pour le tout. Reste à découvrir si The 100 pourra bel et bien, dans ces derniers épisodes, renouer avec son énergie d’antan et créer la surprise.