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Séries The Blacklist… 100 épisodes plus tard

The Blacklist… 100 épisodes plus tard

The Blacklist Saison 5 Episode 11 - The Blacklist... 100 épisodes plus tard

Les premiers 100 épisodes paraissent étrangement toujours être les plus longs à venir. Après tout, même si l’on pourrait avoir l’impression que beaucoup de séries atteignent ce niveau, cela reste tout de même peu face à la taille massive de la production américaine.

The Blacklist vient donc de rejoindre ce groupe qui n’est peut-être pas aussi privilégié que ça selon les standards de Raymond Reddington, mais ce dernier a eu quelques problèmes récemment et a montré une incontestable capacité à s’adapter.

Une chose est certaine, regarder James Spader cabotiner ou être simplement menaçant dans le rôle de Red est une raison qui pourrait être suffisante pour continuer 100 épisodes de plus. Du moins, si l’on est arrivé jusque-là.

Le voyage fut en effet mouvementé, mais on ne peut pas dire que Spader soit responsable. Bien au contraire, il reste l’attrait principal de la série, sa force première et son âme. Malheureusement, les scénaristes de The Blacklist ne le traitent pas toujours comme tel. Ils s’obstinent depuis des dizaines d’épisodes à vouloir nous raconter l’histoire d’une équipe du FBI aidée par un brillant criminel.

Cooper, Ressler, Aram et Samar ont leurs qualités et ont même eu à l’occasion le droit d’être au centre de certains épisodes, mais ils ne font que constituer l’équipe de secours. Ils sont là pour compléter le décor et donner un semblant de consistance à cette équipe du FBI qui a été inscrite dans l’ADN du show si fortement que les scénaristes ne paraissent pas pouvoir s’en débarrasser.

La formule du criminel de la semaine était certes une bonne accroche il y a une centaine d’épisodes de cela, mais elle s’est rapidement fatiguée. Reddington était simplement dès le départ un personnage trop fort pour être traité comme un membre comme un autre d’un ensemble. Pourtant, c’est ainsi que The Blacklist nous le présente bien souvent. Certes, toute l’histoire a été construite autour de lui au point que trop de mécaniques des scénarios s’appuient sur lui et le rendent indispensable. Malgré tout, il lui arrive bien trop régulièrement d’être cantonné à l’intrigue secondaire de la semaine.

La véritable star de la série, comme cela nous le fut explicité dès le pilote, est Elizabeth Keen (Megan Boone). Elle est le FBI et le lien avec Reddington. Elle est forcée au cœur d’une mythologie qui était dès le départ trop nébuleuse et qui, 100 épisodes plus tard, semble n’être qu’une arrière-pensée. Liz est d’ailleurs en pleine réinvention à ce stade de la série, car il fallait bien la sortir de sa position inconfortable de passerelle entre le FBI et Red.

The Blacklist a fait de Liz la porte d’entrée pour le spectateur afin de l’entrainer dans un monde plein de promesses qui n’ont pas été tenues. Il n’a pas été nécessaire d’attendre la centième pour réaliser le potentiel de l’univers survolté dans lequel Red existe. Cela dit, l’épisode 100 avec son improbable histoire de chasse au trésor/braquage, ses tours de passe-passe et autres actes criminels en tout genre était la parfaite et enthousiasmante illustration du fait que la série ne devrait exister que dans cette partie de son univers.

À ce niveau, si l’on fait le point, l’intérêt de The Blacklist reste finalement toujours le même : Raymond Reddington. Un excellent personnage dans un show qui a ses moments, mais qui n’a jamais été à la hauteur pour vraiment faire honneur à ce gentleman criminel. Le plus triste est qu’il n’est pas certain que dans 100 épisodes ce constat aura changé. La série est prisonnière de sa formule trop confortable pour les scénaristes, mais également trop limitative pour son propre bien. Le potentiel est toujours là, à peine effleuré.