Quand cette troisième saison de The Blacklist débuta, il semblait que la guerre entre Red et la Cabale étaient là pour durer. Alors qu’il ne reste à présent plus que deux épisodes avant que la série entre en pause sur NBC, il apparait que nous nous dirigeons certainement vers un début de résolution.
Il n’est pas dit que le problème posé par la Cabale disparaisse, mais avec le retour du Directeur et un Raymond Reddington plus déterminé que jamais à obtenir de ses ennemis que Liz soit innocentée, il se pourrait qu’une forme de conclusion se présente à nous d’ici peu. De plus, si Red n’arrive pas à avoir ce qu’il veut, il est possible que Tom y parvienne à sa place.
Les choses progressent donc. Certes, chaque épisode parait ne servir qu’à ne faire avancer qu’un pion à la fois, mais la progression est concrète. Il n’y a pas d’espace pour les digressions, en particulier avec Liz qui a une cible de tracée sur son front. On découvre ainsi dans Arioch Cain (3.05) qu’elle a sa tête mise à prix. Comme toujours dans The Blacklist, certaines thématiques tendent à prendre forme dans l’arrière-plan et, si elles sont creusées, elles ajoutent toujours un petit plus.
De cette manière, avec ce cinquième épisode et le suivant, on nous parle étrangement de mortalité. La vie est si fragile dans le monde de Red, mais Liz parait quelque peu immunisée contre les coups mortels. Par conséquent, il est difficile de véritablement s’inquiéter pour sa santé. D’ailleurs, Megan Boone se révèle être transparente dernièrement, s’effaçant beaucoup trop dans l’ombre de James Spader. Réunir de cette manière les deux personnages donne un résultat tragiquement prévisible dans ce sens.
Quoi qu’il en soit, Liz n’est pas la seule à réfléchir sur sa mortalité, d’autres ont également l’opportunité de s’intéresser au sujet. Malheureusement, cela n’aide pas spécialement à complexifier le show.
Cela dit, ce n’était pas non plus nécessaire. Un nouvel équilibre s’est en effet installé et il permet à Red d’être plus mis en avant. Avec l’investigation du FBI qui progresse également, un rythme assez soutenu s’impose. Ajoutons que le Directeur est aussi plus présent et que cela génère des étincelles bien divertissantes.
Concrètement, si les deux précédents épisodes flirtaient un peu trop avec la routine, ne s’en émancipant clairement pas assez, on peut dire que cela est corrigé grâce à une meilleure répartition entre les points de vue. On conserve nos blacklistés de la semaine, mais ceux-ci tiennent des rôles clés pour tous les camps et une forme de course contre la montre prend place à chaque fois.
Seul Tom évolue vraiment en dehors, mais son intrigue avance également à une bonne cadence et délivre du concret sans tarder. Le personnage obtient toujours un moyen de réclamer sa place dans le show et c’est donc une fois de plus le cas ici. Cela dit, en fonction de la manière avec laquelle elle va se terminer, sa storyline pourrait se retrouver réduite à n’être qu’une facilité pour faire progresser l’histoire et cela serait dommage.
Les scénaristes de The Blacklist ont en tout cas trouvé un bon équilibre qui permet à ce début de saison de conserver sa forme et son intérêt. Avec quelque chose de gros qui se prépare pour la pause qui arrive, il est appréciable que l’on évite les dérives inutiles. Cela dit, on peut espérer que ce qui vient ne soit pas trop prévisible, car il serait dommage de démêler une situation compliquée sans livrer un ou deux twists pour donner le change.
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