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The Borgias : Pour l’amour du père (saison 3)

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The Borgias Saison 3 - The Borgias : Pour l'amour du père (saison 3)

Après une tentative de meurtre qui échoua de peu, le Pape décide de faire le ménage au Vatican. Catherina Sforza profite du chaos qui en résulte pour créer de nouvelles ententes. Cesare compte alors tout faire pour l’éliminer.

Pour sa troisième et désormais dernière saison, The Borgias évolue aussi bien dans son approche des conflits entre le Pape et ses ennemis que dans son exploration des liens unissant les membres de la famille Borgia. Il faut dire que Juan est à présent mort, et cela change la dynamique de la série.

En dépit de ça, Cesare n’obtient pas tout ce qu’il veut son père, celui-ci refusant inexplicablement de lui donner son amour et sa confiance. Cesare tentera alors durant cette saison de conquérir cela et il se surpassera. Son but est d’offrir à son père un empire, car seulement ça satisfera ses ambitions. Néanmoins, l’amour est une chose compliquée chez les Borgia et les scénaristes utilisent les déceptions qui en naissent comme moteur narratif. On peut dire que c’est d’une grande efficacité, même si cela tend par moment à devenir redondant.

En tout cas, les batailles et négociations menées par Cesare alimenteront pleinement cette saison, ce qui fait qu’il y a moins de place pour le Pape. Rodrigo Borgia semble de toute façon se calmer sur bien des points, tout particulièrement au niveau de ses maitresses. On le retrouve ainsi plus souvent à fomenter des stratagèmes en tout genre pour appuyer sa position et nuire à ses ennemis. Il apparait alors encore plus ingénieux que par le passé et, étrangement, peut-être même moins mégalomaniaque et excentrique – bien qu’il reste tout de même considérablement définissable par ces deux traits de caractère qui dominent chez lui.

Entre le père et le fils qui sont noyés dans leurs plans de conquêtes, cette saison de The Borgias se révèle être moins prompte à s’aventurer du côté des développements émotionnels des personnages. D’ailleurs, même Lucrezia parait occasionnellement peu apte à délivrer sa part dans le registre. Deux angles narratifs sont néanmoins explorés. Le premier est la tendancieuse relation entre Cesare et sa sœur qui finit par être totalement consommée. En abordant ouvertement ce sujet, les scénaristes se devaient d’éviter certains pièges évidents et ils parviennent à s’en sortir en jouant finalement de la retenue la plupart du temps et en s’intéressant plus au côté sentimental que physique de la relation.

Ensuite, c’est étonnement du côté de Michelotto que l’on se tourne pour trouver une réelle sensibilité et honnêteté émotionnelle. Le tueur fut par le passé développé brièvement et obtient enfin une véritable storyline qui permet à Sean Harris d’explorer la part la plus fragile de son personnage. Le résultat sera l’une des grandes réussites de cette saison.

Cette dernière saison de The Borgias s’est indéniablement affirmée au travers de ce qui la différencie des précédentes. Plus ambitieuse sur bien des points, elle entraine la série à un niveau supérieure, même si elle perd légèrement de son côté ludique et romanesque qui constituait une grande partie de son charme auparavant. À la place, elle propose une intensité et une détermination qui entrainent le show vers une fin glorieuse, mais modérément satisfaisante, car inachevée.