Déjà publié en janvier 2017, cet article est aujourd’hui remis en avant à l’occasion de la diffusion sur Arte ce 22 juin à partir de 20h55.
Deux années après la première saison, The Code nous revient donc avec six épisodes pour nous raconter une nouvelle histoire complète qui plonge de nouveau les frères Banks en plein cœur d’un thriller politique engagé.
Plus que dans la première d’ailleurs, Ned (Dan Spielman) et Jesse (Ashley Zukerman) sont embarqués dans une affaire qui les dépasse. Cela dit, Shelley Birse — qui signe une fois de plus tous les scénarios — joue la sécurité tout en cherchant à se renouveler.
Concrètement, la saison 2 The Code suit la structure narrative de la première. Les situations divergent, puisque les morts loin de la Capitale qui servent à produire l’étincelle qui met la machine en route ont lieu en Papouasie occidentale.
En plus du complot mêlant de la corruption, des intérêts privés et une grosse dose d’espionnage, on se retrouve avec un conflit géopolitique complexe. Néanmoins, les enjeux restent toujours tangibles, car nous ne perdons jamais de vue Ned et Jesse, et nous savons exactement quelles sont les conséquences qu’ils devront affronter s’ils échouent.
Concernant les frères Banks, Shelley Birse avait d’ailleurs un premier challenge à relever, celui de justifier qu’ils se retrouvent une fois de plus au centre de l’histoire. La foudre frappe donc deux fois au même endroit, mais l’intrigue est pensée d’une manière à ce que Jesse et Ned restent en quelque sorte à la périphérie dans un premier temps.
Tout débute ainsi avec le kidnapping d’un jeune garçon. Celui-ci se retrouve vendu sur un obscur site à la Silk Road tenu par un certain Jan Roth (Anthony LaPaglia). Avec une menace d’extradition vers les États-Unis sous le nez, Jesse est forcé d’aider la police à contacter Roth. Bientôt, les deux hommes vont se retrouver à travailler ensemble, chacun cherchant à accomplir quelque chose de différent qui gagnera une dimension bien supérieure à mi-parcours.
Jesse et Ned se séparent donc temporairement, plantant les graines d’une émancipation attendue. Le hacker changera beaucoup durant cette saison 2, tandis que son frère parait bien souvent cantonné à suivre le mouvement. Ned reste un journaliste prêt à partir en croisade et cela sera utile pour lui redonner une place dans l’histoire. Néanmoins, c’est Jesse qui est aux commandes et sa relation avec Jan Roth est ce qui sert de carburant à l’ensemble.
D’ailleurs, si The Code nous propose un commentaire sur la politique de l’Australie, il est un peu difficile de véritablement apprécier ses tenants et aboutissants d’où nous nous trouvons. L’histoire en Papouasie occidentale apparait alors être assez standard, mais puisque l’accent est mis sur les personnages, cela ne dérange pas réellement.
La série conserve ainsi ses forces à ce niveau, même si l’ensemble aurait pu bénéficier d’un développement plus conséquent des antagonistes de l’histoire. Ceux-ci, et principalement Lara Dixon (Sigrid Thornton) de l’unité de cyber du gouvernement, auraient gagné à ne pas rester unidimensionnels jusqu’au bout. Cela tend à rendre l’intrigue un peu simpliste là où elle avait le potentiel pour plus.
The Code délivre malgré tout une saison 2 efficace dont les principales réussites sont d’avoir su faire évoluer Jesse avec intelligence et d’avoir offert à Anthony LaPaglia un rôle à sa hauteur. Le résultat est un thriller bien ficelé à dimension humaine qui a des choses pertinentes à dire et qui en plus se termine de manière satisfaisante.
