Aller au contenu
Séries Autres séries The Cosmopolitans : Le club des cœurs brisés (1.01 – pilote)

The Cosmopolitans : Le club des cœurs brisés (1.01 – pilote)

the cosmopolitans 1x01 amazon - The Cosmopolitans : Le club des cœurs brisés (1.01 – pilote)

Jimmy rêve de ces femmes qu’il ne parvient pas à obtenir. Hal se languit de l’indécise Clémence. Sandro, quant à lui, écoute, patient et désabusé. Les trois Américains font ainsi la rencontre d’Aubrey, une romantique trahie par ses promesses d’amours, que la solitude parisienne accable. Enfin réuni, le club des cœurs brisés se dévoile, regrette son Amérique natale sans jamais renoncer à l’espoir romantique de la capitale de l’amour.

The Cosmopolitans, appartenant à la troisième vague de pilote Amazon, marque dès les premières minutes par sa patte cinématographique. La photographie sublime les paysages parisiens et permet de poser rapidement les bases d’un romantisme prononcé. Intelligent tout en étant beau puisqu’il s’agit ici de raconter les amours et désamours d’un groupe d’Américains installés dans la capitale. L’image devient alors captivante. On suit alors les aventures de ce groupe d’expatriés sans aucun problème, et cela, même si ce qui est raconté manque d’une certaine finesse.

Car il y a quelque chose d’assez stéréotypé dans la manière dont les personnages sont présentés. La justesse n’est pas toujours là et pour le moment il est bien difficile de parvenir à nuancer ces caractères qui se côtoient, mais qui n’ont pas l’air de se comprendre. D’une certaine manière, l’ensemble n’est pas sans rappeler un Sex & The City plus intimiste et plus masculin. Seule Aubrey, la seule figure féminine de ce groupe, se démarque par sa fraicheur et sa curiosité naïve. Les autres se contentent de se décrire de manière répétitive par des actions qui n’évoluent jamais pendant cette vingtaine de minutes. Alors oui, il est possible que tout ceci soit un choix grossier pour mieux déconstruire et développer ces personnages par la suite.

Un point à espérer puisque dans les détails, The Cosmopolitans ne manque jamais le coche. Le casting est impeccable, aussi bien américain que français. Un atout de poids pour mettre en avant des dialogues très justes, d’autant plus dans les multiples interactions hasardeuses. Ceux-ci permettent d’ailleurs de cerner ces personnages secondaires de passages en une fraction de seconde. Ils singent le parisien bohème et friqué, souvent arrogant, mais toujours inoffensif. De cette façon, l’univers s’ouvre à celui qui le regarde et lui laisse l’opportunité de poursuivre son observation. C’est une fresque plus qu’une histoire. L’entrechoquement de destins croisés qui ne prétendent pas vouloir raconter plus qu’ils n’ont à offrir.

Finalement, The Cosmopolitans a tout ce qu’il faut de qualités pour plaire. Malgré quelques défauts, la caméra de Stillman saisit les moments d’interactions avec une certaine justesse et offre en plus une balade intéressante dans les rues de Paris. Si pour le moment, rien n’est vraiment à retenir si ce n’est l’essentiel, de ces histoires qui s’entremêlent, il est presque certain que la suite parviendra à affiner les traits pour le moment grossiers. Amazon a frappé juste et devrait être en mesure de séduire avec ce conte romantique et plein de maturités si la suite voit le jour.