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Séries The Exorcist : Une envie d’y croire (Pilote)

The Exorcist : Une envie d’y croire (Pilote)

the exorcist saison 1 episode 1 - The Exorcist : Une envie d'y croire (Pilote)

En plus d’être particulièrement rentable au cinéma, le genre horreur se fait de plus en plus présent sur le petit écran sous des formes bien diverses. Entre la comédie horrifique à la Scream Queens, le slasher et bien plus encore qui sont revisitées dans American Horror Story, il y a de quoi faire et surtout de tous les niveaux qualitatifs.

Le sujet de la possession n’est quant à lui certainement pas en reste au sein de cette année 2016. Après Outcast sur Cinemax, voilà que FOX s’attaque à l’emblématique franchise de L’exorciste pour nous en offrir une série télévisée, avec Jeremy Slater responsable de cette adaptation.

Bien conscient du poids pesant sur ses épaules portant à l’écran une telle œuvre, Slater a eu l’intelligence de ne pas chercher à adapter l’histoire d’origine.

Au lieu de cela, le pilote s’inscrit plus dans une forme de continuité qui reconnait l’existence des évènements ayant pris place à Georgetown. Une manière de s’en éloigner pour ouvrir la porte à un autre récit portant sur l’exorcisme. The Exorcist intègre alors des références à l’œuvre originale sans que cela ne vienne perturber ou alourdir l’intrigue. Il faut par ailleurs attendre la fin du pilote pour entendre le classique thème,  un choix plutôt judicieux.

Se présentant comme un thriller psychologique, le pilote de The Exorcist nous introduit ainsi au prêtre Tomas Ortega (Alfonso Herrera, Sense8) qui se trouve à la tête d’une petite congrégation à Chicago à laquelle appartient la famille Rance. Cette dernière – dont les parents sont incarnés par Geena Davis et Alan Ruck – a été affectée par plusieurs évènements traumatiques qui ont modifié leur quotidien et ce n’est que le début.

Vient s’ajouter le prêtre Marcus Keane (interprété par Ben Daniels)  qui possède une certaine expérience de la possession démoniaque pour nous offrir un aperçu de l’horreur qui est à venir.

Si The Exorcist use de quelques procédés faciles pour susciter quelques sursauts, ce premier épisode se repose avant tout sur ses éléments plus psychologiques, soulevant ainsi les premières questions touchant à la foi, la responsabilité et dépeignant avec réalisme son environnement social. Le fait que les scènes au Mexique furent tournées là-bas par exemple n’y est certainement pas pour rien.

Si Rupert Wyatt n’est pas William Friedkin, le réalisateur de Rise of The Planet of The Apes (qui a aussi signé le pilote de Turn) n’est pas simplement venu poser sa caméra pour la laisser tourner. Loin de l’approche générique de FOX, la cinématographie de The Exorcist vient soutenir l’angle psychologique de son scénario et nous offre quelques plans sophistiqués et inventifs.

Le pilote de The Exorcist affiche une volonté bienvenue de faire plus que se reposer sur le nom, en s’éloignant de l’histoire d’origine tout en gardant des problématiques similaires. L’ensemble laisse entrevoir un show avec le potentiel de délivrer un récit respectueux et convaincant dans son domaine.