Le quatrième épisode de la saison 2 de The Exorcist se termine par une révélation qui, d’une certaine manière, remet en cause le statu quo. Faute d’un meilleur terme, on pourrait dire que cela est formulaïque.
Après tout, la précédente saison avait aussi livré une grosse surprise un peu avant sa mi-saison. On pourrait y voir une répétition, mais The Exorcist peut difficilement être accusée de faire cela, particulièrement à ce niveau de son intrigue.
L’histoire a donc repris après les évènements qui ont marqué le passage du Pape à Chicago. Le Père Tomas (Alfonso Herrera) et Marcus Keane (Ben Daniels) parcourent à présent les routes pour exorciser des pauvres possédés. De son côté, le Père Bennett (Kurt Egyiawan) est de retour au Vatican où il tente d’exposer la conspiration des intégrés. Pour lui, les choses tournent mal rapidement, mais il trouve une alliée inattendue.
Bien entendu, The Exorcist ne s’éloigne pas tant que ça de son concept et nous introduit à une nouvelle famille qui va être touchée par un démon. Nous rencontrons donc Andy Kim (John Cho), veuf depuis peu qui est en charge d’une maison d’accueil et des quatre enfants qu’il a récupérés. De plus en plus de signes suggèrent qu’un Mal rôde autour de leur résidence.
Ne prenant pas la route la plus directe qui soit, les scénaristes proposent quelques fausses pistes pour jouer avec nos attentes et pour nous permettre d’apprendre à connaitre les nouveaux personnages. Surtout, il est question d’entrainer Tomas et Marcus vers cette maison d’accueil, car la série a donc une formule.
Celle-ci ne sert vraiment qu’à dessiner des contours pour contenir l’histoire, mais elle n’impose pas de limites. C’est là que The Exorcist trouve son intérêt dans cette seconde saison, car elle a l’espace pour explorer les personnages que l’on connait à présent, sans être poussée à la répétition.
De plus, si les Rance ont tenu un rôle primordial dans la saison 1, la nouvelle « famille » prend le relais avec naturel et apporte son lot de relations complexes et d’enjeux, sans oublier quelques surprises. Idem en ce qui concerne l’endroit où ils habitent qui nous éloigne de Chicago pour nous offrir un décor tout aussi intéressant, en grande partie à cause de l’isolement qu’il fournit.
Concrètement, les quatre premiers épisodes de cette saison 2 imposent une conjecture dont la pertinence se trouve autant dans les différences avec la saison 1 que dans les similitudes avec celle-ci. Cela est fortement aidé par la relation compliquée entre Marcus et Tomas qui est une extension intéressante de ce qui avait été posé précédemment. La conviction de l’un et les doutes de l’autre se heurtent d’une façon qui ne cesse de rappeler qu’ils ne sont que des hommes et que The Exorcist est un drame fantastique qui reste étonnement ancré dans la réalité.
Ce qui prime, ce sont les personnages, c’est ce qui est le plus travaillé. La mythologie est un plus intrigant, mais qui est surtout un complément et non une force narrative primordiale.
Ce début de saison 2 confirme ainsi que The Exorcist n’a pas livré une excellente première saison par accident. On retrouve ce qui a si bien fonctionné auparavant, mais sans pour autant tomber dans la facilité et la répétition. Reste donc à voir si les bases posées ici vont être suffisantes pour soutenir la montée en puissance qui se prépare. La réponse dans quelques semaines.
