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Séries The Expanse Saison 2 : Rien ne se perd, tout se transforme

The Expanse Saison 2 : Rien ne se perd, tout se transforme

The Expanse Saison 2 - The Expanse Saison 2 : Rien ne se perd, tout se transforme

Comme toutes les grandes séries de science-fiction, The Expanse n’est pas à court de métaphores pour commenter notre monde ou revisiter l’Histoire pour mieux faire un point. La saison 2 ne change pas cela et nous voici pris dans une course à l’armement biologique en plein cœur d’une guerre froide où tous les partis préfèrent la surenchère à la possibilité de perdre.

Naturellement, cela nous mène rapidement au constat évident qu’il n’y a que deux options. Soit le statu quo se maintient, soit la Terre, Mars et la ceinture d’astéroïdes se dirigent vers une annihilation mutuelle complète.

Quand on reprend l’histoire, nous retrouvons là où la saison 1 s’était arrêtée. James Holden (Steven Strait) et l’équipage du Rocinante s’échappent de justesse de l’astéroïde Eros après que la protomolécule ait contaminé la station. Pour eux et Fred Johnson, l’important est que personne n’obtienne cette arme bien trop destructrice pour tout le monde. Néanmoins, leur plan pour s’en débarrasser est aussi dangereux que la situation autour d’Eros est explosive. La suite sera une montée en puissance passionnante et pleine de rebondissements, mais ce n’est que le début.

Certaines adaptations prennent rapidement tellement de libertés avec le matériel d’origine qu’il est aisé de les dissocier de leurs racines littéraires. Ce n’est pas le cas avec The Expanse et, que l’on ait lu les livres ou non, cela transparait clairement dans la rigidité de la structure de son histoire.

Ainsi, la saison 2 suit une voie bien tracée et les scénaristes ne font rien pour suggérer qu’ils comptent s’en éloigner. C’est une bonne nouvelle dans le sens où les qualités de la première saison se retrouvent clairement dans la seconde. La série est non seulement étonnement consistante dans le développement de ses thématiques, mais elle l’est encore plus dans la gestion de ses personnages qui ne font qu’étendre un univers riche.

Cela dit, The Expanse voit son histoire coupée de manière distincte en grandes périodes, chacune prenant le temps de se mettre en place pour nous mener doucement vers un climax qui est toujours des plus satisfaisants. Il y a pourtant quelque chose de frustrant à devoir revenir à un simili-nouveau départ à mi-parcours de cette saison 2.

Quand on prend du recul, il est apparent qu’il n’est pas tant question de freiner l’action qu’il est nécessaire de désamorcer des situations compliquées pour leur permettre de respirer et de s’étendre toujours plus. La série ne cesse de se complexifier en développant sa partie politique, mais celle-ci n’a de véritable intérêt qu’au niveau humain.

Pour un show qui mise à ce point sur la science et l’exploration des limites de la diplomatie, il n’est pas surprenant de voir que ce sont les personnages qui comptent réellement. Ils sont le cœur et l’âme du récit. Dans ce sens, The Expanse construit intelligemment sur les bases posées en saison 1 en capitalisant sur une mise en parallèle des ressorts dramatiques concernant l’équipage du Rocinante et les manœuvres de Chrisjen Avasarala (Shohreh Aghdashloo) aux Nations Unies — tout comme les mésaventures de la martienne Bobbie Draper (Frankie Adams), excellent ajout qui complète impeccablement le tableau.

Concrètement, si cette saison 2 de The Expanse souffre légèrement de sa construction avec un coup de frein notable à mi-parcours, elle s’en sort tout de même avec les honneurs en continuant à jongler avec des idées intéressantes, mais surtout en nous proposant des personnages dans lesquels ont peut réellement s’investir. Dans ce sens, elle confirme tout le bien que l’on pouvait penser d’elle en saison 1 et parvient même régulièrement à dépasser ce que l’on pouvait en attendre. La saison 3 se fait déjà attendre.

Déjà publié en mai 2017, cet article est aujourd’hui remis en avant à l’occasion de l’arrivée de cette saison 2 de The Expanse sur Netflix en France. Bon visionnage.

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