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Séries Arrowverse The Flash : La course du siècle (1.23 – Fin de saison)

The Flash : La course du siècle (1.23 – Fin de saison)

The Flash saison 1 episode 23 - The Flash : La course du siècle (1.23 - Fin de saison)

Wells enfin emprisonné, c’est l’heure de la confrontation avec Barry. Mais le professeur a encore un temps d’avance et propose au Flash un choix impossible : sauver sa mère ou empêcher Eobard Thawne de retourner dans son époque.

Cette première saison aura été en dents de scie. Globalement plaisante, souvent distrayante, ayant rarement peur de raconter son histoire et installer proprement sa mythologie, The Flash avait depuis sept ou huit épisodes largement temporisé pour tenir la commande des 23 réglementaires. Cependant, impossible de ne pas rester intrigué par cette fin qui se dessinait et l’opposition entre le Flash et son meilleur ennemi. À ce niveau, Fast Enough tient toutes ses promesses et même plus, délivrant sans doute le meilleur épisode de sa jeune carrière et permettant de conclure sa saison sur une très bonne note.

Il faut dire qu’il y a tout dans ce Fast Enough : une conclusion à l’histoire mise en place, des émotions sincères, du spectacle, et un paquet de clins d’œil pour flatter les fans. Aucune scène n’apparaît en trop (à part le mariage, largement dispensable), et chaque personnage aura droit à son moment, lui donnant les armes pour conclure sa storyline personnelle de la meilleure façon. Même Iris, proclamée boulet de la saison par l’ensemble de la planète, arrive à ne pas énerver, voire même à susciter une réelle empathie (pour les plus indulgents).

Cela commence donc par la scène tant attendue d’explications entre Eobard et Barry. Pédagogique, claire, bien dialoguée, la séquence se révèle lisible alors qu’elle aborde des temporalités multiples et des concepts divers, et permet surtout de poser les enjeux principaux de cette première saison : retourner dans le passé pour sauver Nora et, de fait, sortir Henry de prison. Mais ce choix ne se fera pas sans dommages collatéraux, avec le retour d’Eobard dans son époque, mais surtout la possibilité de voir la vie de Barry – et par extension celle de ses proches – complètement changer et ne pas devenir The Flash, ne pas connaître Joe et Iris…

Le cœur de l’épisode se situe là. Dans ces vingt premières minutes, malgré l’absence d’action et l’exposition de thématiques complexes (la scène brillante du concept des coïncidences entre Stein et Eddie), Fast Enough déballe sa mallette du petit chimiste narratif, propose des dizaines de pistes à explorer grâce au voyage dans le temps à venir de Barry et ses conséquences sur son existence. Comme Eddie qui « découvre » son potentiel grâce à Stein, la scène de Cisco et Eobard installe déjà un premier élément pour la saison suivante et permet à Ramon de briller une fois de plus.

L’humour n’est pas en reste. Si le sidekick du Flash égraine chacune de ses scènes avec une punchline à tomber (« Salut et merci pour le poisson ») ou un détail « Flashesque », divers éléments rappellent que le Flash des comics est un personnage solaire, jovial et optimiste et applique donc ce crédo à son pendant télévisuel. L’introduction de références – et d’objets mythiques – finissent de combler le fanboy qui redécouvre le potentiel mythologique de la saga, un peu oublié dans la deuxième moitié de saison.

L’émotion est présente aussi, par le biais de Barry, complètement perdu, qui demande de l’aide pour faire son choix. Évidemment, la discussion entre Henry et son fils convint sans peine et ne nécessite ni musique ni mise en scène appuyée pour emporter le morceau.

Puis dans son déroulement final, l’épisode tend toujours vers la bonne direction. Un brin prévisible certes (mais la surprise pouvait guetter dans ce contexte), le Flash agit en adulte, en héros et symbolise par là même l’acceptation de son statut et l’entrée dans sa propre mythologie. Spectaculaire dans sa façon de conclure son histoire avec Harrison Wells et de poser d’autres personnages que Barry devant leur choix, la notion de ce qui définit un héros est bien moins stupide que ce qu’elle n’a pu être dans d’autres shows de superhéros récents.

Difficile de reprocher quelque chose à ce Fast Enough donc, qui, contre toute attente après les précédents épisodes, s’avère solide en tous points, et prêt à en découdre pour la seconde saison. Il faudra courir vite, très vite, pour filer jusqu’en septembre prochain et découvrir la suite de The Flash…

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